Le Bonheur est assis sur un banc et il attend, par Janik Tremblay

  En haut de la pile « Le bout du monde, ça n’existe plus aujourd’hui« .

Voici la version corrigée du quatrième de couverture, puisque, comme pour Les Enfants de la nuit, il est une erreur dans le prénom du jeune disparu, qui se nomme bien Vincent et non pas Laurent. « Montréal. 4370, rue Fabre. Cet immeuble, ils devaient le restaurer ensemble… Mais puisque Vincent, un soir de décembre, a mis fin à ses jours, Philippe, son père, s’en est chargé tout seul. Comme un hommage. Un dernier geste. Pour ne plus penser. Et aujourd’hui la vie semble respirer des vieilles pierres. Ici, tout le monde connaît les Larrivée, leur deuil, cet anniversaire qu’ils célèbrent malgré tout, en présence des locataires. Chaque appartement a sa petite histoire, ses drames, ses bonheurs : Madame Edouard et son chat, Jeanne et Nicolas, les amoureux, Emile et sa mémoire brûlante, Pierre et son problème d’alcool… Tous, plein d’avenir, d’espoirs, se croisent, s’épaulent et donnent un sens, en somme, au chaos dont la mort de Vincent a baptisé les lieux. La vie, mode d’emploi…« 

Difficile de ne pas penser aux Chroniques de San Francisco d’Armistead Maupin en entamant la lecture de Le Bonheur est assis sur un banc et il attend. Il est en effet quelque chose de Barbary Lane dans cet immeuble où se croisent ces locataires hétéroclites et dont les liens semblent finalement bien plus forts que ce qu’ils avaient imaginé. Mais la ressemblance s’arrête là ; le roman de Janik Tremblay n’a pas vocation à sonder le coeur underground de Montréal et le récit qu’il propose ne parvient pas toujours à dépasser les individualités qui le compose.

L’auteur joue pourtant sur l’émotion avec beaucoup de fraîcheur et de sensibilité. L’on sent bien qu’elle ne traficote pas avec les sentiments, et que les ressentis de ses personnages ne sont ni faux, ni forcés. Pour autant, elle n’évite pas toujours l’écueil du récit sentimental et, derrière la sincérité, tout cela semble parfois vraiment trop naïf. Il est vrai que les thèmes du roman, la solidarité mais surtout le deuil, sont assez casse-gueule. Mais il n’a pas suffit du drame qui survient au milieu du récit pour réveiller le dodo au coeur de pierre que je suis… tsss. 

Mais ce qui aura vraiment marqué ma lecture, ce n’est pas tant le fond que la forme. La plume est sèche, saccadée, faites de phrases presque enfantines, réduites le plus souvent à l’essentiel et rythmées par une ponctuation abondante. Ce style assez particulier m’aura fait emprunter des montagnes russes : tantôt je me réjouissais des moments authentiques captés par ces enchaînements poétiques, tantôt je m’irritais devant un réalisme béat et des arrêts sur image plutôt incongrus.

Ces deux extraits permettront je l’espère d’illustrer mon propos. C’est donc à mon sens parfois très beau… « Elle n’avait jamais ressenti une telle douleur. Plutôt un malaise. Une détresse peut-être. Le terme juste, elle ne le connaissait pas. Elle ressentait un immense vide » ; et parfois… beaucoup moins : « Florence sonna au 4366, la porte voisine de la sienne. Une jeune fille ouvrit. Florence reconnut Julie, qu’elle avait croisé à quelques reprises. Cette dernière lui demanda ce qu’elle voulait. Florence Lajoie se présenta. Les deux femmes se saluèrent« .

Une lecture qui ne me laissera pas un souvenir impérissable, comme s’il manquait un je-ne-sais-quoi pour être vraiment saisissant. Idéal en revanche pour ceux qui recherchent une lecture toute en douceur et en simplicité.

Tous mes remerciements à l’équipe de 51410427p.jpg et aux éditions Pocket pour ce partenariat !

Des avis très enthousiastes chez Lalou, Lucie, Penelope, et celui plus mitigé de Canel. Également le billet de Marielle qui n’est certes pas tendre mais impeccablement argumenté !

Bonne plock à tous !

Le Bonheur est assis sur un banc et il attend, par Janik Tremblay (2009), aux éditions Pocket (2010), collection Nouvelles voix, 251 p., ISBN 978-2-266-19668-0.

La septième rencontre, par Herbjorg Wassmo

  En haut de la pile « Il faut être couché à la dure et veiller un chien en bord de mer pour entendre l’univers » .

Profitons d’une bonne série de quatrième de couverture : « Rut et Gorm sont des enfants du Grand Nord norvégien, un pays de mer, de travail et de silence. Issus de milieux différents, solitaires par obligation et victimes de la rigueur morale de leurs familles respectives, leurs rencontres ne pouvaient être que fortuites et éphémères. La première eut lieu alors qu’ils n’avaient que neuf ans. Elle les a marqué pour toujours. Depuis, ils ne se sont croisés que cinq fois et jamais ils n’ont pu approfondir cette relation distante et pourtant réconfortante. Ils ont désormais la trentaine. Rut est devenue une artiste réputée, Gorm un homme d’affaires respectable. C’est leur septième rencontre. Peut-être leur dernière chance… »

Quel bonheur de retrouver Herbjorg Wassmo ! Je dois pourtant bien avouer que les premières pages m’ont fait un peu peur – j’ai cru un instant retrouver les mêmes difficultés que celles rencontrées lors de la lecture de La Fugitive. Mais finalement, je retrouve assez vite l’ambiance, le cadre, le style qui ont fait mon bonheur à la lecture des trilogies de Tora, de Dina et de Karna (que je ne recommanderai jamais assez !) et qui font cette auteur norvégienne l’un de mes écrivains préférés.

A la fin de ma lecture, je constate également qu’elle ne s’est pas départie des thèmes qui lui sont chers : la différence, la résistance, la passion – et la solitude qu’elles entraînent face au groupe et aux conventions. Car contrairement à ce que le titre aurait pu laisser entendre, le sujet de ce roman n’est pas tellement l’amour. Il est davantage question du destin : destin au sens quasi-mystique d’abord (ces rencontres, ces étranges coïncidences qui lient les deux personnages) ; destin au sens social ensuite, car les personnages rencontrent toutes les difficultés du monde à sortir d’un chemin tout tracé par leurs origines et à s’accomplir envers et contre tout.  

Une ambiance sombre, un récit terriblement réaliste, à peine quelques lenteurs ou langueurs, c’est selon. Herbjorg Wassmo crée surtout une vraie intimité avec ses personnages : en racontant leurs vies sur plusieurs décennies de manière alternée, l’auteur leur donne une vraie épaisseur. On s’attache, mais l’on s’émeut difficilement, car elle garde aussi une grande distance avec son écriture froide et épurée. Il manque cependant un rien d’intensité pour être totalement bouleversé. Cela reste une magnifique lecture, qui ne m’a pas tant secoué – mais superbement transporté.

« Toutes les femmes de l’île ne faisaient qu’attendre, à partir de leur confirmation. Elles attendaient l’été et les fêtes locales, attendaient qu’on les raccompagne à la maison, attendaient le mariage, attendaient des enfants. Attendaient des paquets ou des lettres. Ensuite elles attendaient que les fêtes de Noël se passent, ou que le vent tombe« .

Un immense merci à Lady Scar qui m’a offert ce magnifique roman à l’occasion du Swap Happy Face !

A voir également les avis de Cécile, Choco, Plume, Tulisquoi, Keisha, Mango

Bonne plock à tous !

La Septième rencontre (Det Sjuende mote), par Herjorg Wassmo (2000), traduit du norvégien par Luce Hinsch, aux éditions 10-18 (2009), 570 p., ISBN 978-2-264-04321-4.

Winter, par Rick Bass

010674208511.gif « Il y a des gens qui veulent du fric, d’autres qui veulent des caribous« .

« Winter est le récit de l’installation de Rick Bass et de sa femme dans un coin reculé du Montana en plein hiver. Pas d’électricité, pas de téléphone, juste un saloon à une demi-heure de route. Mais une vallée comme au début du monde, une nature splendide et cruelle. Par moins trente-neuf degrés, le rêve se fait parfois souffrance. Dans une prose lumineuse, le défenseur de l’environnement Rick Bass redécouvre, au terme d’un progressif dépouillement, l’essentiel. »

Le récit de Rick Bass est authentique. Et c’est sous la forme d’un journal qu’il nous livre le projet qu’il a réalisé au début des années 1990 : s’installer dans Yaak Valley avec sa compagne Elizabeth, au fin fond du Montana, pour prendre ses distances avec la société moderne. Pour s’intégrer dans ce coin de nature  hostile, être crédible aux yeux des rares habitants, mais surtout pour s’assurer à lui-même qu’il a fait le bon choix, il veut à tout prix réussir son « examen de passage » : « passer l’hiver » et supporter les conditions climatiques extrêmes de ce coin (presque) coupé du reste du monde.

Le journal de Rick Bass alterne faits et ressenti, description et introspection. D’abord, il observe et retranscrit son quotidien. Ce qu’il a vu et ce qu’il a fait, tout simplement. Il est des passages superbes : les rencontres avec des animaux sauvages, les paysages qu’il a surprit, les us et coutumes de la vallée… Mais il en est d’autres bien plus ennuyeux. Par exemple lorsque le journal se fait manuel d’utilisation d’une tronçonneuse. Le temps ralentit avec l’arrivée de l’hiver et sa mono-manie – couper du bois, encore du bois, toujours du bois – a fini par me lasser. 

En revanche, lorsque Rick Bass se tourne vers lui-même, s’interroge sur ses motivations et sur son moi profond à l’approche de l’hiver, le récit est passionnant. C’est d’ailleurs dans ces moments que son style est le meilleur et que les petites phrases sublimes s’alignent comme des perles. Parfois, l’homme se renferme et s’enorgueillit de sa situation ; avec l’extrémisme du converti, il devient plus sauvage que les habitants de la vallée. Heureusement, son bien-être est communicatif et cette lecture apaise à défaut de surprendre.  Car ici, comme me le faisait judicieusement remarquer Titine, point de page 113 !

« Je peux m’imaginer devenu si accro à cette vallée, dépendant d’elle à tel point pour ma paix intérieure, qu’elle est serai l’otage. Et quelque fois, Elizabeth et moi, n’étant après tout que des êtres humains, sommes obligés de nous demander : Qu’est-ce qui nous manque ? D’ordinaire la réponse facile, celle qui fuse, c’est : Rien du tout, bordel. Pourtant, il y a des jours – ici comme partout ailleurs j’imagine – où une espèce de nostalgie balaie la vallée comme une brume impalpable. Mais nous sommes incapables de la définir, de l’épingler au passage – et elle disparaît bien assez vite« .

Même s’il me laisse sur une impression mitigée, ce livre reste un compagnon idéal de la torpeur caniculaire : en tant que récit contemplatif et rafraîchissant bien sûr, mais aussi en tant qu’il interpelle sur la sauvegarde de l’environnement à un moment où le réchauffement climatique est particulièrement criant.

Tous mes remerciement à l’équipe de 49799387p1.png et aux éditions Folio pour ce partenariat !

Les avis de Papillon, Titine, Cathulu… (j’ai bien vu passer d’autres billets mais je ne parviens pas à les retrouver ; faites moi signe !) et pour les amateurs : le site de Yaak Valley... et le blog du Saloon où se rend régulièrement Rick Bass !

Bonne plock à tous !

Winter (Winter, notes from Montana), par Rick Bass (1991), traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Béatrice Vierne, aux éditions Folio (2010), 261 p., ISBN 978-2-07-041405-5.

Swap’in follies : le dénouement !

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Are you ready ?

Embarquement pour New-York City !

Un swap estampillé States, et en particulier New-York, j’ai beau multiplier les swaps, impossible de résister, surtout un swap organisé par Manu et Amanda !

Et que j’ai bien fait ! Ma swappeuse s’est révélée dès l’ouverture (regardez bien)… c’est Manu, l’une des organisatrices du swap (je suis vraiment touchée) !

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Attendez que je vous explique mon voyage… Après un petit coup d’oeil sur Long Island, débarquement à Manhattan, avec Petit déjeuner chez Tiffany, de Truman Capote, (en édition collector s’il vous plait, very classe !) accompagné du DVD de Diamant sur Canapé, avec la jolie Audrey Hepburn.

Puis direction Harlem (« mon » New-York), avec La reine des pommes, signé Chester Himes, et le DVD de Cotton Club, signé Coppola ! Mais le voyage ne s’arrête pas là puisque Manu m’a réservé un bonus, un polar bien déjanté de ceux dont je raffole : Marilyn La dingue, par Jérome Charyn !

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Oh, mais que vois-je ? Des gourmandises !!! Des brownies, du pop-corn et des MMs – avec la belge touch’ ! – à peine reçus et déjà croqués, ils n’auront pas survécu au week-end (et surtout aux soirées foot !)

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Enfin, ma swapeuse a décidément vu tout juste car j’avais indiqué que New-York était aussi pour moi la ville du Pop Art (pour lequel j’ai eu la révélation avec les expos Warhol-Basquiat et Keith Harring au MAC de Lyon). Et là, Manu a fait très très fort !

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Y’en a tellement que je ne sais plus par quoi commencer ! Une affiche warholienne de Marilyn, un très beau carnet avec la statue de la liberté, des marque-pages à tomber tellement ils sont beaux, deux repro et un stylo Keith Harring (plus les cartes postales new-yorkaises qui décoraient les paquets cadeaux !).

Et surtout, attendez que je vous présente mon nouvel ami : je l’adore ! Un petit canard un brin coquin, baptisé Dudule par mes soins, il tiendra compagnie à Groucho, mon porte-clé chat (vous aussi le soleil vous tape un peu sur la tête ? Moi, non, juste un peu !)

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Allez, pour le plaisir, une vue d’ensemble de ce magnifique colis !

(On avait pas dit raisonnables les colis ? Bon… j’ai du rêver !)

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Un énorme MERCI à Manu, ton colis est vraiment personnalisé, génial, sublime, j’adore !!!!! Et je me suis même découvert un nouveau cri à l’occasion du déballage (quelque chose comme « YOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU », répété toutes les deux secondes et demi, il a fallu m’embecquer des MMS pour que je me taise…)

Merci Merci Merci !!!

Bonne plock à tous !

Edit du 12/07 : je peux maintenant révéler l’identité de ma swappée : c’est Isabelle ! Merci à toi pour ce très chouette billet !  

Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, par Harper Lee

9782877065504.gif « Pour une fois, tâche de te battre avec ta tête. Elle est bonne, même si un peu dure« .

Scout passe son enfance à Maycomb dans les années 30, une bourgade de l’Alabama,  État alors ségrégationniste du Sud des États-Unis. Grâce à l’intelligence de son père Atticus, avocat et veuf, à sa complicité avec son frère Jem, de quelques années son aîné, et à la tendre autorité de Calpurnia, la gouvernante noire, elle grandit à l’écart de la dureté du monde qui l’entoure – mais non pas sans elle. Scout prend peu à peu conscience de la pauvreté et de la ségrégation qui sévit dans cette région, marquée par la défaite de la guerre de sécession, la crise de 1929 et un fondamentalisme chrétien particulièrement rigoureux.  

Voici un récit qui commence comme une paisible chronique et qui finit comme un puissant roman.

La première partie s’articule comme des tranches de vie, celles d’une petite fille blanche, instruite mais sauvageonne de l’Alabama de l’entre-deux-guerre. Entre autres activités, Scout, son frère et Dill, un garçon qui vient passer l’été à Maycomb, s’amusent à se faire peur en tentant d’apercevoir Boo Radley, un voisin qui ne sort jamais de chez lui.  

Et puis, survient un événement sur lequel le récit va se concentrer dans sa seconde partie. Atticus, le père, est chargé de défendre un Noir accusé du viol d’une Blanche – et puisqu’il n’est pas disposé à prendre sa tâche à la légère, comme le veut l’usage d’une justice expéditive dans ces circonstances, les ennuis commencent.

« - Attends, Billy ! intervint un troisième, tu sais que c’est le tribunal qui l’a commis d’office pour défendre ce nègre.

- Ouais, mais Atticus a réellement l’intention de le défendre, et c’est ça qui ne me plait pas« .

Une lecture que j’ai énormément apprécié pour le tableau qu’elle brosse des États-Unis. Un magnifique complément à la lecture d’Erskine Caldwell – dont les récits sont situés aux mêmes lieux et époques, mais du point de vue de paysans pauvres et sans instruction – et à celle de Richard Wright, du point de vue des Noirs, tant dans les États du Sud – Black Boy - qu’après l’immigration à Chicago dans les années 30 – Native Son.

Certes, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur n’est pas aussi cruel que le premier ou aussi poignant que le second. Pourtant, c’est une histoire que je n’oublierai pas, pour sa fraîcheur et pour son réalisme. Un récit sans demi-mesure, porté par un étrange regard d’enfant, à la fois naïf et intelligent, et qui donne à voir les pires bassesses comme le plus grand courage de l’être humain.    

C’était une lecture commune organisé par Anjelica et à laquelle s’est joint entre autres Manu, Choupynette, Evertkhorus, Liyah, Daniel Fattore, Frankie, Leylies, Mrs Pepys, Nathalie, Sybille, Calypso, Myteline, Elora, aBeiLLe et certainement d’autres encore… (je rajoute les liens dès que j’en trouve, n’hésitez pas à me le signaler en commentaire !).  Egalement les avis de Titine et Keisha.

Lu dans le cadre du challenge Littérature au féminin organisé par Littérama.

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Bonne plock à tous !

Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur (To kill a mockingbird), par Harper Lee (1960), traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Isabelle Stoïanov, aux éditions de Fallois (2005), 337 p., ISBN 978-2-87706-550-4.

Et une rencontre bloguesque !

 

Quelle chouette journée ! Grâce à Resmiranda, Lhisbei et Mr Lhisbei, Faelys, Petite étoile sadique, The Bursar et Cachou, ma première rencontre bloguesque fût tout simplement magnifique ! 

Après s’être retrouvés à la gare, on prend des forces autour d’une table pour partir à l’assaut des librairies… et c’est parti ! Première étape : une librairie spécialisée mangas et fantasy, Le Bazar du bizarre. Un saut dans l’inconnu pour moi, mais ça reste très plaisant à regarder.

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Deuxième étape à la Librairie des Quatre chemins. Là encore, une très jolie boutique, avec poutres et pierres apparentes…

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Remarquez : jusqu’ici, je regarde, je note, j’admire. Et puis viens la Vieille bourse et ses bouquinistes… Comment ne pas craquer devant des poches pas chers et en très bon état, surtout quand le vendeur vous fait un petit prix ?

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Evidemment, j’ai craqué – mais ça reste bien raisonnable ! 

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Une belle rencontre racontée par Cachou, Petite étoile sadique, Resmiranda, Lhisbei… et encore un énorme merci à vous tous pour cette magnifique journée !

***

Le reste du week-end se passe en famille à Bruxelles, ce qui n’empêche pas de faire un petit tour des librairies. Malgré un passage à Cook and Book avorté pour cause de bébé ingérable (mon neveu a 1 mois et demi et déjà un sacré caractère… ça promet !), je me rabats sur Filigranes avant de filer à la gare.

En voilà une librairie qu’elle est chouette ! Bien garnie, avec une cafétéria intégrée – comprenez : au milieu des rayons, on peut se poser et tendre la main pour saisir un bouquin ! Et mon choix s’est porté sur un auteur belge, non édité en France à ma connaissance et pourtant très prometteur, Foulek Ringelheim, sur le titre La seconde vie d’Abram Potz.

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Bref, de supers rencontres et de supers librairies ! A refaire très vite j’espère !

Bonne plock à tous !

My very best friend of my life

Il est des moments dans la vie où il faut regarder les choses en face. Longtemps, j’ai fermé les yeux, repoussé la question, ignoré l’ampleur de la situation. Mais, il faut me rendre à l’évidence : ma PAL a juste pris des proportions jamais atteintes jusqu’ici…

Les raisons ? Oh, que de belles choses ! Des coups de coeur, des coups de tête, un coup de main (j’ai aidé un ami à déménager, et il m’a donné plein de vieux livres pour me remercier), mais aussi la générosité de la blogosphère (marchi beaucoup !).

Bon, mon ancienne PAL a légèrement dégrossi. Légèrement oui, c’est vrai, mais dégrossi quand même. Quatre livres lus… Que celle qui ne s’est jamais extasié devant 312 g de moins sur la balance me jette le premier livre.

Mon ancienne PAL ressemble désormais à ça :

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Ma nouvelle PAL, c’est surtout des coups de tête et des coups de coeur :

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Ma nouvelle PAL, c’est également un coup de main (offert pour avoir aidé dans un déménagement. Non pas que j’ai été d’une utilité dingue, mais le coeur y était… et puis les intérêts se sont croisés car c’était l’occasion de donner plein de livres qui prennent de la place à quelqu’un qui aime lire. La vie est ainsi faite, c’est merveilleux). Et tout n’est pas sur la photo, il me reste un carton à déballer encore !

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Ma nouvelle PAL, c’est aussi des envies nées de la blogosphère (au 1er plan… encore une photo bien réussie !)

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Ma nouvelle PAL, c’est aussi des prêts, des cadeaux et des livres voyageurs de la blogosphère toujours ou d’ailleurs :

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Les livres de ma PAL issus de la blogosphère, je voulais en parler ici (pour la PAL dans son ensemble, c’est là

- Carole Martinez, Le coeur cousu, vu chez BOB et sur les blogs recensés.

- Gabriel Garcia Marquez, Chronique d’une mort annoncée, vu chez Cynthia.

- John Irving, Je te retrouverai, vu chez Céline.

- Jim Harrison, Dalva, vu chez Ingannmic.

- Mara Lee, Beautés volées, vu chez La plume et la page.

- Dostoievski, Les possédés, vu chez Ofelia (et récupéré à l’occasion du déménagement !)

- Philip K. Dick, Ubik, vu chez Fashion (et récupéré lors du déménagement aussi !)

- Virginia Woolf, La promenade du phare et Mrs Dalloway, vu entre autre chez Keisha (et récupérés lors du déménagement encore !)

- William Boyd, Orages ordinaires, vu chez L’Ogresse (et choisi dans un partenariat avec Alapage).

- David Vann, Sukkwan Island, qui m’a été envoyé par Caro[line].

- Gerard Donovan, Julius Winsome, gagné chez Emma.

- Jon Fasman, La ville insoumise, qui voyage grâce à Keisha.

- Don DeLillo, Americana, qui m’a été envoyé par Chaplum.

- Jean-Paul Dubois, Une vie française, prêt d’une amie.

- George Chesbro, Bone, prêté par mon frérot.

- Lautréamont, Oeuvres complètes, prêté par une amie encore.

Vous comprenez pourquoi il me faudra encore quelques heures, quelques jours peut-être même pour mettre en ligne ma PAL dans sa totalité. Et le pire, c’est que je n’ai pas tout pris en image… Tout ça me fout un peu le vertige, mais j’ai les yeux qui brillent rien qu’à regarder les photos !

Bonne plock à tous !

P.S. : encore un grand merci à tous ceux qui me prêtent, donnent ou font voyager des livres par chez moi !

P. P. S. : si vous voyez ici un livre qui provoque une envie irrésistible de lecture, n’hésitez surtout pas à m’en toucher un mot ! Vu la taille de ma PAL, vous pourriez le lire 1000 fois avant que je n’ai plus rien à lire, donc c’est avec grand plaisir (exception faite bien sûr pour les livres prêtés – et je précise également que certains livres ne sont pas dans une forme olympique, notamment ceux récupérés lors du déménagement. Je les ai dépoussièrés et même parfois lavés avec amour, mais certains ont bien vécu leur vie de livre… espérons qu’ils puissent encore supporter quelques voyages !).

Edit du 21/04 : ayé, la PAL est en ligne ! Et classée en plus ! Il manque encore une photo du dernier carton, mais les titres sont notés. A venir aussi, les livres reçus dans les swaps, mais… surpraïse ! 

Concours – Nos amis les marque-ta-page – Le final !

A la mi-course, 15 participantes.

Au final, vous êtes 34 à avoir joué le jeu… wouah et merci à

aBeiLLeAcro, Alice, Alicia Aproposdeslivres, Cachou, CanelCaro[line], CatherineChaplum, ChiffonnetteChoupynette, DominiqueErzébeth, Evertkhorus, FashionGabrielleHérisson, HildeKikine,L’OgresseLa Plume et la page, LilibookLyra SullivanLiyahLoulou, Mélopée,  Mirianne, OfeliaSophie des bonheursSoukee,Titine et Tortoise.

Celui ou celle qui s’amuse à compter le nombre de marque-ta-page présenté mériterait de tous les gagner. Enfin, j’dis ça, j’dis rien. Lâche le marque-page, mais lâche j’te dis.

Hem. Reprenons.

Il y a les lectrices organisées que ça m’épate. Les petits papiers de Canel, le panier de Caro[line], le coffre aux trésor d’aBeiLLe, la joulie boite de Soukee… Et pis il y a les autres – dont je fais humblement partie – qui perdent et retrouvent des trésors enfouis. Genre.

Il y a des marque-ta-page actifs, très actifs, très très actifs même. Et puis il y a les autres, ceux qui resteront pour le plaisir des yeux, par exemple chez Mirianne, ou ceux qui jouissent d’une retraite bien méritée, chez L’Ogresse et chez aBeiLLe encore.

Il y a les marque-ta-page que l’on s’offre, un peu partout, comme chez Loulou pour n’en citer qu’une. Et puis il y a les autres – trouvés ici ou , ou encore  - ou même chipés. La maison décline toute responsabilité, vous vous en doutiez.

Il y a les marque-ta-page beaux pas pratiques qui perdent la page. Dommage.

Il y a des artistes confirmés du marque-ta-page (ceux de Liyah, d’Evertkhorus ou de Hilde, entre autres !) et les artistes en puissance, comme la nièce de Sophie, que l’on encourage bien fort.

Il y en a pour tous les goûts, comme chez Cachou, Acro ou Lilibook, qui présentent des collections bien variées. Et puis il y a du mono-maniaque que ce n’est même plus la peine de se demander à quoi elles peuvent bien rêver la nuit.

Il y a du boire et du manger. Ou du manger donc disais-je.

Il y a même du non marque-ta-page et du marque-ta-page immatériel. C’est de ma faute aussi, je n’ai pas bien expliqué le principe du concours.

Et puis, il y a du grand n’importe quoi. C’est beau, la lecture, c’est sain pour l’esprit – croit-on. La lime à ongle chez (oui, je ne me gêne pas pour dénoncer) Kikine, le couteau chez Chiffonnette, la moustache de chat chez Alice, le marque-ta-porte chez Ofelia, la peluche-qu’on-dirait-une-chaussette chez Soukee, le billet de banque chez Erzébeth, le mouchoir chez Erzébeth encore. A un moment, je dois bien avouer que j’ai même eu peur de trouver un rat crevé dans un futur billet. Deux jours de plus et on y avait droit, c’est certain (voir l’édit du 16/04 ; mais pourquoi diable n’ai-je pas ouvert les paris ?!).

Hem hem. Résultats.

Dans la catégorie mais qu’il est mignon, ce fût beau, très beau. Plein les yeux. Les finalistes ? Le Mucha de Choupynette, le cuir de La Plume et la page, le Tiffany de Titine.

Et la grande gagnante est… le Mucha  de Choupynette ! Gros coup de coeur de dernière minute. Je veux le même, c’est dit.

Dans la catégorie on se marre plus en regardant le marque-ta-page (oui, c’est une catégorie dont je ne suis pas peu fière, et je fais ce que je veux d’abord), sont sur la photo-finish Cachou (« Lao Tseu a dit : quand le nain de jardin grandit, il met son bonnet« , campagne pour les Kpotes) et Erzébeth pour l’ensemble de son oeuvre (avec l’aide d’Ofelia, le handicap n’est donc pas des moindres).

Et la gagnante est… Cachou et Erzébeth ex-aequo ! Impossible de trancher, vraiment, mettez vous à ma place (Erzébeth, tu vois bien que rien n’est truqué. Pour les 5€, comment on s’arrange au fait ?).

Voilà.

A ceux qui se demandaient comment j’allais m’en sortir : je ne m’en suis pas encore totalement remise. Ce fût vraiment un grand moment, 15 jours de rire, de découverte de bonheur. Merci à toutes pour votre participation.

A ceux qui se demandaient comment j’allais choisir : mon (mauvais) goût est seul en cause… excusez-le. Ou pas.

A ceux qui ont gagné, ben… bravo (on se contacte par mail pour les envois).

Enfin, à celles qui n’ont pas gagné mais qui le méritaient amplement, un grand merci et un lot de consolation : on l’attendait, on le réclamait, voici le plus grand sketch que la lecture aura jamais produit.

Image de prévisualisation YouTube

« Vous pouvez mettre n’importe quoi, évitez quand même tout ce qui est alimentaire« .

S’il fallait une morale à cette histoire, elle est toute trouvée.

Bonne plock à tous !

PS : Si quelqu’un a envie de relancer ce p’tit concours un de ces jours, je transmets le flambeau avec grand plaisir. En plus, je pourrai participer, et donc gagner. Chouette.

Edit du 15/04 : mon petit colis est arrivé chez Choupy… heureusement que vous ne m’avez pas vu sourire bêtement en lisant son billet, je suis juste aux anges.

Edit du 16/04 : un  autre petit colis est aussi arrivé chez Cachou ! Toujours le même sourire bêta en lisant son billet… Offrez des livres ! Ca rend heureux. Très heureux même !!

Edit du 16/04 encore  : je vous annonçais qu’avec quelques jours de concours supplémentaires, je craignais fort de voir arriver un mulot écrasé ou une p’tite culotte… j’aurai vraiment du parier, parce que je n’étais pas tombée bien loin ! Si vous ne me croyez pas, allez faire un tour chez Emma !!

Concours – Nos amis les marque-ta-page – La mi-course !

Le concours des marque-ta-page bat son plein !

Évidemment, j’ai eu des coups de coeur tous les jours, et même plusieurs par jour… c’est terrible !

Évidemment, j’ai déjà des chouchous, mais chut…

Et vu la palette des marque-page utilisés par les lecteurs, l’idée de créer des catégories fait doucement son chemin… entre les plus esthétiques et les plus originaux (les ’portenawak comme j’aime !), impossible de trancher !

Le concours reste ouvert jusqu’au 2 avril (tout est  !)

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Déjà 15 participantes : 

Aproposdelivres (les marque-page qui ont des heures de vol, j’adore !)

Alicia (et son marque-page chipé chez Gib*rt ! Oui madame ! On assume !)

Canel (qui a lancé le concours sur les chapeaux de roue ! Le ticket de bus, toujours efficace !)

Catherine (qui avait déjà répondu à la question « corne ou marque-page ? »)

Dominique (avec des marque-page gourmands et de superbes cartes postales !)

Evertkhorus (avec des marque-page sentimentaux comme je les aime !)

Gabrielle (la carte postale découpée, c’est tout à fait ma conception du marque-page !)

Kikine (dont la lime à ongle est définitivement rentrée dans les annales du concours !)

L’Ogresse (qui a même un « livre de retraite » pour marque-page ! J’adore l’idée !)

La plume et la page (avec un marque-page en cuir juste magnifique !)

Liyah (avec notamment de très très beaux marque-ta-page maison !)

Lyra Sullivan (bien vu de pouvoir agrandir la photo !)

Manu (qui avait déjà été taguée ! Beaucoup de chats, comme c’est étonnant !)

Sophie des bonheurs (le marque-page en tablette de chocolat… rhaaaaa….)

Enfin Titine et son impressionnante collection (bientôt la centaine ! Tu peux le faire, c’est bien parti !)

***

Merci à toutes pour votre participation !  

Et comme un concours n’arrive jamais seul, allez voir celui que Lou nous a réservé…

Bonne plock à tous !

Edit du 1er avril : le concours des marque-ta-page rencontre un succès inattendu… déjà plus de 20 participantes ! Toutes ces collec’, tous ces petits cartons, toutes ces chouettes idées ou créations me mettent vraiment en joie. Mais face à tant de billets – et au vu d’une fin de semaine bien chargée également – je préfère décaler d’une journée l’annonce des résultats (au dimanche 4 avril donc). Sorry !

Challenge, quand tu nous tiens…

Bonjour, je m’appelle Pickwick et je suis challengolique. Je suis aujourd’hui devant vous car, pas plus tard qu’hier, j‘ai encore craqué… Ben vi, qu’est-ce que vous voulez, je dis non avec ma tête (enfin, plutôt devant ma PAL qui montre les crocs) mais je dis oui avec mon coeur.

Sur ce, je me suis dis qu’il était grand temps de publier un billet sous forme d’hommage, pour saluer ces très chouettes initiatives et remercier tous ceux qui m’ont embarqué dans ces folles aventures (avec mon consentement libre et éclairé, du moins autant que faire se peut). 

Donc, avant de vous réveler la teneur de ce dernier challenge, et pour vous faire saliver un peu, permettez-moi de vous raconter toute l’histoire.

Parce qu’il faut toujours commencer en douceur, il y eu d’abord un Bébé-Challenge : Ich liebe Zweig organisé par Karine:) et Caro[line]. Avec d’abord Le Joueur d’échec (mon premier billet dans un challenge ! Notez la séquence émotion). Avec ensuite la biographie de Balzac (que je viens de recevoir d’ailleurs, merci facteur !).

Ensuite, c’est le Challenge Safari de Tiphanya qui m’a tapé dans l’oeil. J’ai déjà lu les Poèmes perdus de Léopold Sédar Senghor (un billet sur un recueil de poèmes ? Tu es bien plus attaqué que ce que je pensais mon bon Pickwick !). Et il me reste à lire Le Lion de Joseph Kessel… si je retrouve le bouquin ! Je me lançais l’esprit léger à sa recherche dans mes étagères quand arriva le drame : plus de Kessel, pfff, disparu. Remarquez mon chat y serait pour quelque chose que cela ne m’étonnerai pas, jaloux comme il est, un lion, pas de ça chez lui, pensez donc.

Et puis ce fut l’engrenage… oui, je l’avoue, j’ai cédé devant le super défi de Lexounet : « Lire des livres que l’on imaginait pas lire » : en voilà une idée qu’elle est bonne ! Un défi bien tordu, un rien pervers même, mais sur fond de partage et de découverte… il avait tout pour me plaire celui là ! Au programme, du théâtre (Madame Marguerite) et un classique français du XIXe (Nana d’Emile Zola). Quel courage quand même.

Enfin, totalement grisée par ces nouvelles expériences, je me lançais comme un bienheureux dans le Challenge Europe Centrale et Orientale. Comment La plume et la page, comment aurai-je pu résister alors que la trilogie d’Agota Kristof (Le grand cahierLa PreuveLe Troisième mensonge) est dans ma bibliothèque ? Et que l’on vient de me prêter Le brave soldat Chveik ? Hein, comment ?

Alors alors ? Et ce nouveau challenge ? Ben il s’appelle Bienvenue en Inde, il est organisé par Hilde et Soukee, et il consiste à se plonger dans la littérature… indienne of course. Un livre minimum… allez, c’est à notre portée, viendez viendez ! Et si on accompagne tout cela de cuisine et de films indiens, c’est encore mieux. Pour l’instant, j’hésite encore sur le premier titre ; tous les conseils sont donc évidemment les bienvenus !

Et pour finir de vous convaincre, regardez moi ce beau logo !

sanstitre2.bmp

Bonne plock à tous !

 

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