La Mort, entre autres & Une Douce flamme, par Philip Kerr

Après avoir dévoré les trilogies d’Herbjorg Wassmo lors de l’été 2008 et celle de Millenium à l’été 2009, ce sont les polars de Philip Kerr et les péripéties de Bernie Gunther qui auront marqué mon été 2010. A peine La Trilogie Berlinoise terminée, je me suis avidement et littéralement jetée sur la suite de la série, soit La Mort, entre autres puis Une Douce flamme, pour un plaisir de lecture plus grand encore. C’est désormais la traque des nazis en fuite qui est au centre de ces intrigues, toujours aussi stupéfiantes. 

kerr2.jpeg « Je me sentais aussi solitaire qu’un poisson dans la cuvette de toilette« .

En 1949, Bernie Gunther, qui a quitté Berlin et pris brièvement la direction d’un hôtel qui fait faillite, ne tarde pas à reprendre son activité favorite : la recherche de personne disparue. Surtout quand une cliente sexy en diable vient le trouver pour savoir ce qu’il est advenu de son mari depuis la fin de la guerre. Sauf que le mari en question est un ancien SS, et que Bernie Gunther va devoir renouer avec l’univers de ses « vieux camarades » pour retrouver sa trace.

L’intrigue de La Mort, entre autres est certainement la plus aboutie et la plus surprenante ; et le dénouement m’a complètement bluffé, car disons-le clairement, je n’avais rien, mais alors rien, vu venir. Peut-être étais-je trop occupée à découvrir et à comprendre l’Allemagne et l’Autriche d’après-guerre, tiraillée entre devoir de mémoire et droit à l’oubli, entre reconstruction et occupation. Sans oublier les frasques de ce satané détective, qui n’a laissé ni son insolence, ni sa conscience, sur le front russe.

« Nous étions peut-être tous devenus odieux. Nous tous, les Allemands. Les Américains nous regardaient tous avec un mépris silencieux, à l’exception peut-être des fêtards et des putes. Et vous n’aviez pas besoin d’être Hanussen, le voyant extra-lucide de Hitler, pour lire dans les pensées de nos nouveaux protecteurs et amis. Comment avez-vous pu permettre une chose pareille ? nous demandaient-ils. Comment avez-vous pu faire ce que vous avez fait ? C’est une question que je me suis souvent posée. Je n’ai jamais trouvé de réponse. Quelle réponse acceptable pourrait-il jamais y avoir ? C’est juste arrivé un jour en Allemagne, il y a de cela environ mille ans« .

Les avis de La Ruelle Bleue (un coup de coeur !) et de Miss Alfie

  En haut de la pile « Vous avez toujours été aussi cynique ? – Non. Avant, j’étais dans le ventre de ma mère« .

L’entrée en matière de Une douce flamme est plus classique, mais non moins efficace. Nous voilà en Argentine, sous la dictature des Perón, si accueillants avec les nazis en fuite. Le détective va reprendre du service contre son gré pour enquêter sur la disparition d’une jeune fille de bonne famille allemande. Une enquête qui aura de fortes résonances avec une affaire non résolue par Bernie Gunther à l’époque où il était encore flic – un excellent procédé pour faire alterner le récit entre Buenos Aires, 1950, et Berlin, 1932, et ainsi évoquer la montée du nazisme dans la moribonde République de Weimar.

Cette intrigue n’est peut-être pas la plus réussie sur le plan de l’enquête stricto sensu – quoi qu’elle prenne une tournure assez inattendue. Mais il s’agit clairement de la plus poignante à mon sens, celle qui fait le plus froid dans le dos et celle que l’on oublie pas. Car Philip Kerr développe ici une thèse des plus originales – mais certainement des plus crédibles. L’auteur semble d’ailleurs avoir voulu devancer les esprits chagrins en indiquant expressément ses sources – pertinentes – en postface. Ainsi, tout ne se serait pas terminé en avril 1945 et il est des raisons aussi vraisemblables que, pardon, puantes, à « l’épanouissement » des anciens SS en Argentine.

Heureusement, Bernie Gunther manie toujours aussi bien l’humour à froid, pour une lecture toujours aussi plaisante. « J’ai eu l’occasion d’observer de près les femmes qui pleurent. Dans ma branche, cela va de pair avec la matraque et les menottes (…). Sherlock Holmes a étudié la cendre de cigare et écrit une monographie sur le sujet. Moi, je m’y connaissais en pleurs. Je savais que, quand une femme sanglote, il vaut mieux qu’elle ne soit pas trop près de votre épaule. Ça peut vous coûter une chemise propre« .

Les avis de La Ruelle Bleue (un coup de coeur encore !) et de Miss Alfie.

Et dire qu’il va falloir attendre 2011 pour découvrir la suite des aventures de Bernie Gunther…

Bonne plock à tous !.

La Mort, entre autre (The One from the Other), par Philip Kerr (2006), traduit de l’anglais par Johan-Frédérik Hel Guedj, aux éditions du Masque (2009), 406 p., ISBN 978-2-7024-3314-0.

Une douce flamme (A Quiet flame), par Philip Kerr (2008), traduit de l’anglais par Philippe Bonnet, aux éditions du Masque (2010), 427 p., ISBN 978-2-7024-3433-8.

La septième rencontre, par Herbjorg Wassmo

  En haut de la pile « Il faut être couché à la dure et veiller un chien en bord de mer pour entendre l’univers » .

Profitons d’une bonne série de quatrième de couverture : « Rut et Gorm sont des enfants du Grand Nord norvégien, un pays de mer, de travail et de silence. Issus de milieux différents, solitaires par obligation et victimes de la rigueur morale de leurs familles respectives, leurs rencontres ne pouvaient être que fortuites et éphémères. La première eut lieu alors qu’ils n’avaient que neuf ans. Elle les a marqué pour toujours. Depuis, ils ne se sont croisés que cinq fois et jamais ils n’ont pu approfondir cette relation distante et pourtant réconfortante. Ils ont désormais la trentaine. Rut est devenue une artiste réputée, Gorm un homme d’affaires respectable. C’est leur septième rencontre. Peut-être leur dernière chance… »

Quel bonheur de retrouver Herbjorg Wassmo ! Je dois pourtant bien avouer que les premières pages m’ont fait un peu peur – j’ai cru un instant retrouver les mêmes difficultés que celles rencontrées lors de la lecture de La Fugitive. Mais finalement, je retrouve assez vite l’ambiance, le cadre, le style qui ont fait mon bonheur à la lecture des trilogies de Tora, de Dina et de Karna (que je ne recommanderai jamais assez !) et qui font cette auteur norvégienne l’un de mes écrivains préférés.

A la fin de ma lecture, je constate également qu’elle ne s’est pas départie des thèmes qui lui sont chers : la différence, la résistance, la passion – et la solitude qu’elles entraînent face au groupe et aux conventions. Car contrairement à ce que le titre aurait pu laisser entendre, le sujet de ce roman n’est pas tellement l’amour. Il est davantage question du destin : destin au sens quasi-mystique d’abord (ces rencontres, ces étranges coïncidences qui lient les deux personnages) ; destin au sens social ensuite, car les personnages rencontrent toutes les difficultés du monde à sortir d’un chemin tout tracé par leurs origines et à s’accomplir envers et contre tout.  

Une ambiance sombre, un récit terriblement réaliste, à peine quelques lenteurs ou langueurs, c’est selon. Herbjorg Wassmo crée surtout une vraie intimité avec ses personnages : en racontant leurs vies sur plusieurs décennies de manière alternée, l’auteur leur donne une vraie épaisseur. On s’attache, mais l’on s’émeut difficilement, car elle garde aussi une grande distance avec son écriture froide et épurée. Il manque cependant un rien d’intensité pour être totalement bouleversé. Cela reste une magnifique lecture, qui ne m’a pas tant secoué – mais superbement transporté.

« Toutes les femmes de l’île ne faisaient qu’attendre, à partir de leur confirmation. Elles attendaient l’été et les fêtes locales, attendaient qu’on les raccompagne à la maison, attendaient le mariage, attendaient des enfants. Attendaient des paquets ou des lettres. Ensuite elles attendaient que les fêtes de Noël se passent, ou que le vent tombe« .

Un immense merci à Lady Scar qui m’a offert ce magnifique roman à l’occasion du Swap Happy Face !

A voir également les avis de Cécile, Choco, Plume, Tulisquoi, Keisha, Mango

Bonne plock à tous !

La Septième rencontre (Det Sjuende mote), par Herjorg Wassmo (2000), traduit du norvégien par Luce Hinsch, aux éditions 10-18 (2009), 570 p., ISBN 978-2-264-04321-4.

Dina – Le film, par Ole Bornedal

dina.jpeg « Je suis Dina. Je ne suis personne. »

« Durant les années 1840, dans une petite ville portuaire de Norvège, Dina, une jeune fille sensuelle et solitaire, vit le traumatisme de la mort de sa mère, qu’elle a accidentellement provoqué durant son enfance. Rejetée par son père, elle devient une créature sauvage et fougueuse qui refuse toutes les règles de son époque. Seul son tuteur parvient à la faire sortir de son mutisme en lui communiquant sa passion dévorante pour le violoncelle. Sortant peu à peu de son isolement, Dina devient une femme de caractère, imprévisible et obstinée. Amante passionnée, dépassant les conventions de son mariage arrangé, Dina s’engage pleinement dans des amours tumultueuses pour prendre sa revanche sur la vie ».

Dina est une adaptation du livre d’Herbjorg Wassmo, Le Livre de Dina. Et une adaptation vraiment fidèle, dans la lettre et l’esprit, un modèle du genre. Non seulement ce film ne m’a pas déçu, mais il m’a totalement subjugué – alors que mes attentes étaient très hautes compte-tenu de l’amour (pas moins !) que je porte à cette trilogie. Une vraie réussite. Plus encore que le livre, le film m’a fait des chatouillis dans le ventre et mis les yeux humides à plusieurs reprises. Il est aussi des passages très drôles, et surtout, surtout, des images sublimissimes.

C’est donc une très belle adaptation, mais c’est aussi un très beau film dans l’absolu. J’en veux pour preuve le sentiment de Mr Pickwick, qui n’a jamais lu Le Livre de Dina, qui n’est pas un inconditionnel des grands espaces scandinaves, et qui a pourtant été subjugué par ce film. Lisez Dina, regardez Dina. Ce billet rédigé sous le coup de l’émotion ne rend  certainement pas justice à cette héroïne magistrale.

Trêve de blabla et bande annonce (française… le trailer international, visible ici, m’a bien moins convaincu…).

http://www.dailymotion.com/video/x8s7kh

Lorsque l’on m’avait posé la question « Quelle héroïne for ever ? », la réponse avait fusé comme une évidence : Dina, bien sûr. Ce qu’avait bien noté Cécile qui m’avait offert ce DVD à l’occasion du Lady Swap organisé par Lou et Titine. Un énorme merci à toi !

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Un film qui s’inscrit dans le Challenge Ewan vs Christopher organisé par Cryssilda et Titine. Moi qui était une pro-Ewan convaincue, je dois bien reconnaître que je suis tombée totalement sous le charme de Christopher. Le personnage qu’il campe magnifiquement y est certainement pour beaucoup, mais il y a bien autre chose… quel regard, quelle présence… et quel bel homme ! I’m in love !

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Bonne plock à tous !

Dina (I am Dina), film danois-allemand réalisé par Ole Bornedal (2002), avec Maria Bonnevie, Gérard Depardieu, Christopher Eccleston, Mads Mikkelsen…

*Index par genre*

Romans et nouvelles

Littérature anglo-saxonne

Littérature américaine

John Krakauer – Into the Wild

Erskine Caldwell – Un p’tit gars de Georgie – Le petit arpent du bon Dieu

Richard Wright – Native Son

Edgar Hilsenrath – Fuck America

Andrew Sean Greer – L’Histoire d’un mariage

Francis Scott Fitzgerald – Gatsby le magnifique

Meyer Levin – Frankie & Johnnie

John Irving – Un mariage poids moyen

Joyce Carol Oates – Délicieuses PourrituresPremier Amour, Un conte gothique

Harper Lee – Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur

Norman Mailer – Un rêve américain

Armistead Maupin – Michael Tolliver est vivant (Les Chroniques de San Francisco – Tome 7)

Shalom Auslander – La lamentation du prépuce

Jack Kerouac – Sur la route, le rouleau original

David Vann – Sukkwan Island

Rick Bass – Winter

Chester Himes – La Reine des pommes

George Pelecanos – Un jour en mai

Littérature britannique

Ali Smith – Girl meets boy

Nick Hornby – Juliet, naked

Jean Rhys – Voyage dans les ténèbres

Melvin Burgess – Junk

Helen Zahavi – Dirty Week-end

Rachel Cusk – Bienvenue à Egypt Farm

Tom Sharpe – Wilt (tome 1 à 4) – Mêlée ouverte au Zoulouland

Jasper Fforde – Délivrez-moi (et autres aventures de Thursday Next)L’affaire Jane Eyre

Somerset Maugham – Amours Singulières

Littérature australienne

Elizabeth Jolley – Foxybaby

Littérature scandinave et nordique

Littérature norvégienne

Herbjorg Wassmo – La Septième rencontreLa fugitive

Littérature danoise

Jorn Riel – Les Ballades du Haldur et autres racontars

Morten Ramsland – Tête de chien

Littérature finlandaise

Sofi Oksanen – Purge

Littérature européenne continentale

Littérature autrichienne

Stefan Zweig – Le Joueur d’échecVingt-quatre heures dans la vie d’une femme

Daniel Glattauer – Quand souffle le vent du nord

Littérature roumaine

Domnica Radulescu – Un train pour Trieste

Littérature tchèque

Jaroslav Hasek – Le brave soldat Chvéïk

Littérature sud-américaine

Littérature chilienne

Pablo Neruda – La solitude lumineuse

Littérature asiatique

Littérature indienne

Rabindranath Tagore – Aux bords du Gange et autres nouvelles

Littérature irannienne

Nahal Tajadod – Debout sur la terre

Littérature francophone

Littérature québécoise

Janik Tremblay – Le Bonheur est assis sur un banc et il attend

Littérature française

Martin Page – Une parfaite journée parfaite

Tonino Benaquista – Saga

J.M. Erre – Prenez soin du chienMade in ChinaSérie Z

Dominique Mainard – Pour Vous

Jean-François Delapré – Catalène Rocca

Christophe Ferré – La photographe

Colette – Chéri

Philippe Jaenada – Les Brutes

Mathias Enard – Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants

 

Biographies

Stefan Zweig – Marie-AntoinetteBalzac, le roman de sa vie

Jospeh Barry – George Sand, ou Le Scandale de la liberté

 

Théâtre et Poésie

Roberto Athayade – Madame Marguerite

Léopold Sédar Senghor – Poèmes perdus

 

Polar – Thriller – Espionnage

Tim Cockey – Le croque-mort a la vie dure

Bob Garcia – Duel en enfer

Donna Leon – Mort à la Fenice

Glenn Cooper – Le livre des morts

Stella Rimington – L’invisible

Jon Fasman – La ville insoumise

Olivier Bocquet – Turpitudes

William Boyd – Orages ordinaires

Frank Delaney – Les Enfants de la nuit

Michael Connelly – Echo Park

Kate White – Hush, ce que vous ne dites pas peut vous tuer

Victor Rizman – 40 ans, 6 morts et quelques jours…

Henri Loevenbruck – Le Testament des siècles

Deon Meyer – Les Soldats de l’aube

Philip Kerr – La Trilogie berlinoiseLa Mort entre autres – Une Douce flamme.

Pierre Lemaitre – Robe de marié.

*Index par auteur*

A

Athayade Roberto – Madame Marguerite

Auslander Shalom – La lamentation du prépuce

B

Barry Jospeh – George Sand, ou Le scandale de la liberté

Bass Rick – Winter

Benaquista Tonino – Saga

Bocquet Olivier – Turpitudes

Boyd William – Orages ordinaires

Burgess Melvin – Junk

C

Caldwell Erskine – Un p’tit gars de Georgie – Le Petit arpent du bon Dieu

Cockey Tim – Le croque-mort a la vie dure.

Colette – Chéri

Connelly Michael – Echo Park

Cooper Glenn – Le livre des morts

Cusk Rachel – Bienvenue à Egypt Farm

D

Delaney Frank – Les Enfants de la nuit

Delapré Jean-François – Catalène Rocca

E

Enard Mathias – Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants

Erre J.M. – Série Z

               – Made in China

               – Prenez soin du chien

F

Fasman Jon – La Ville insoumise

Ferré Christophe – La photographe

Fforde Jasper – L’affaire Jane EyreDélivrez-moi (et autres aventures de Thursday Next)

Fitzgerald Francis Scott – Gatsby le magnifique

G

Garcia Bob – Duel en enfer, Sherlock Holmes contre Jack l’éventreur

Glattauer Daniel – Quand souffle le vent du nord

Greer Andrew Sean – L’Histoire d’un mariage

H

Hasek Jaroslav – Le brave soldat Chvéïk

Hilsenrath Edgar – Fuck America

Himes Chester – La Reine des pommes

Hornby Nick – Juliet, naked

I

Irving John – Un mariage poids moyen

J

Jaenada Philippe - Les Brutes

Jolley Elizabeth – Foxybaby

K

Kerouac Jack – Sur la route, le rouleau original

Kerr Philip – La Trilogie berlinoiseLa Mort, entre autres – Une Douce flamme.

Krakauer Jon – Into the Wild

L

Lee Harper – Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur

Lemaitre Pierre – Robe de marié

Leon Donna – Mort à la Fenice

Levin Meyer – Frankie & Johnnie

Loevenbruck Henri – Le Testament des siècles

M

Mailer Norman – Un rêve américain

Mainard Dominique – Pour vous

Maugham Somerset – Amours singulières

Maupin Armistead – Michael Tolliver est vivant (Les Chroniques de San Fransisco – Tome 7)

Meyer Deon – Les soldats de l’aube

N

Neruda Pablo – La solitude lumineuse

O

Oates Joyce Carol – Délicieuses Pourritures

                               – Premier Amour, Un conte gothique

Oksanen Sofi – Purge

P

Page Martin – Une parfaite journée parfaite

Pelecanos George – Un jour en mai

Q

R

Radulescu Domnica – Un train pour Trieste

Ramsland Morten – Tête de chien

Rhys Jean – Voyage dans les ténèbres

Riel Jorn – Les Ballades du Haldur et autres racontars

Rimington Stella – L’invisible

Rizman Victor – 40 ans, 6 morts et quelques jours…

S

Senghor Léopold Sédar – Poèmes perdus

Sharpe Tom – Wilt (tomes 1 à 4)

                   – Mêlée ouverte au Zoulouland

Smith Ali – Girl meets boy

T

Tagore Rabindranath – Aux bords du Gange et autres nouvelles

Tajadod Nahal – Debout sur la terre.

Tremblay Janik – Le Bonheur est assis sur un banc et il attend.

U

V

Vann David – Sukkwan Island

W

Wassmo Herbjorg - La Septième rencontre

                               - La fugitive

White Kate – Hush, ce que vous ne dites pas peut vous tuer

Wright Richard – Native Son

X

Y

Z

Zahavi Helen – Dirty week-end

Zweig Stefan – Marie-Antoinette

                       – Balzac, le roman de sa vie

                       – Le Joueur d’échec

                       – Vingt-quatre heures dans la vie d’une femme

 

Swap Happy Face : le dénouement !

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Le swap Happy Face, organisé par Stephanie et Stephie, a tenu toutes ses promesses – et plus encore !

Par une froide journée de mai, ciel gris et grise mine… jusqu’à l’arrivée d’un gros colis !

J’affiche un grand sourire dès l’ouverture ! Le contenu se dévoile sous mes yeux ébahis, voyez avec quel soin ma swappeuse a emballé chacun des cadeaux… même Harry n’en revient pas !

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J’ai la banane devant… les livres !

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- La Septième rencontre, par Herbjorg Wassmo – rien ne me fait plus plaisir que de lire du Wassmo, et cette histoire d’amour a vraiment l’air à mon goût, c’est assez rare pour être souligné ! (pour la petite histoire, je l’avais initialement demandé en livre voyageur à Choco tellement je voulais le lire !)

- Le gang des mégères apprivoisées, par Tom Sharpe – rares sont les auteurs aussi loufoques que Tom Sharpe !

- Le bleue est une couleur chaude, par Julie Mahod – j’aime les histoires d’amour pas conventionnelles !

- A la une, à la deux, à la mort, et La prime, par Janet Evanovich – j’aime les polars bien déjantés !(et pour la petite histoire encore, Kikine me les a également envoyé du Québec en VO au même moment ! Je vais pouvoir me tâter à l’anglais dans des conditions idéales avec cette double lecture !)

J’ai encore la banane devant… les objets rigolos !

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Un éléphant qui lui pousse des cheveux – la coupe bientôt ! -, un oiseau-dodo-déco, et des marque-pages à tomber, que ma swappeuse a fait de ses mains ! J’en reviens pas, ils sont excellents ! 

J’ai toujours la banane devant… les gourmandises !

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Du chocolat aux fruits et au whisky !!! De la barbe à papa !!! Des chips à plein de goûts super sympas !!! Du thé vert parfait !!! Plein plein plein de bonbons !!! Et  même des colliers de bonbons !!! (enfin, c’est ce qu’il y avait à l’ouverture du colis, parce qu’à l’heure où j’écris ces lignes, il ne reste plus grand chose…)

Au final, un magnifique contenu (qui a envahi toute ma table – 90×90 quand même, il fallait le faire !!!)

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Un merveilleux colis, préparé avec soin par…  Lady Scar (Nadège) ! Tu es une swappeuse de rêve, tu m’as énormément gâtée, tu as su trouver juste sur tout, c’est… *wouaaaaaaah* – je parle plus, j’ai mal à la mâchoire… sauf pour te dire un énorme :

MERCIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!!!

 

Et un grand merci également aux organisatrices du swap Happy Face, sans qui tout ce bonheur ne serait jamais arrivé !

Quant à moi, j’avais très envie de donner le sourire à Kikine !

Bonne plock à tous

(et bon week-end ! Je m’envoie en l’air prends l’avion jusqu’à l’océan… de retour lundi !)

Tag : comment choisis-tu tes livres ?

 

Taguée par Canel, une seule question – mais quelle question ! 

Comment choisis-tu tes livres ?

Et oui, comment ?

Longtemps, ce fût les grands noms. Courageuse, mais pas téméraire. Un bon moyen de d’assurer ses arrières, surtout quand à une époque je lisais assez peu. En brocante, je n’hésitais jamais longtemps devant Camus, Gary, Vian, Hemingway, Kessel… et pour peu que le premier me plaisait, je cherchais le reste en bouquiniste ou chez ma libraire. C’est pour ça qu’aujourd’hui encore, Steinbeck encombre tout un rayon de mes étagères.

Aujourd’hui, c’est avant tout le cadre. Des auteurs alors inconnus au bataillon, mais des lieux et des époques qui m’attirent énormément : essentiellement la Scandinavie (j’ai ainsi découvert Herbjorg Wassmo en dénichant la trilogie de Tora en brocante ; je me demande encore comment cette dame a pu revendre ces livres, moi j’en serai bien incapable) et les Etats-Unis au XXe siècle (c’est comme ça que je me suis penchée sur Dos Passos, Armistead Maupin ou Erkine Caldwell).

Mais c’est aussi le discours. En particulier si ça dénonce à tout va : Huxley, Soljenistyne, Orwell, Richard Wright, Kafka… J’aime  aussi être dérangée, secouée, bouleversée par une lecture. Quand on me dit « lecture forte », je ne résiste jamais longtemps ! Et en contre-partie – rien de paradoxal, bien au contraire – je me procure des lectures-détente à déguster en alternance, soit essentiellement des polars et des thrillers, choisis les yeux fermés souvent.

D’ailleurs, à propos des lectures détente, je me fie depuis peu au potentiel hallucinogène du récit. Pour peu que les qualificatifs « loufoque », « déjanté », « fou à lier » s’appliquent au roman, je prends. Et j’ai la chance d’avoir une libraire parfaitement au fait sur ce terrain : Jasper Fforde, c’est elle ! Tim Cockey, c’est encore elle ! Tom Sharpe, c’est toujours elle !

Enfin, inutile de préciser que grâce à la blogo, je comble parfaitement ces attentes – et plus encore. Car non seulement je trouve de tout ça à me mettre sous la dent – et même plusieurs fois par jour – mais je commence aussi à m’ouvrir à d’autres choses !

Et vous, Liyah, Choco, Clara, comment choisissez-vous vos livres ?

Tag : le compte à rebours

Taguée par Daniel Fattore il y a quelques temps déjà (sorry !), je suis invitée à lancer le compte à rebours…

 

10 livres pour m’attirer - Ce sont surtout les auteurs qui m’attirent…                  avtromaingary5084.jpeg

- N’importe quel titre de Romain Gary – et en particulier, La vie devant soi.

- Un titre de John Irving – parce que quand j’aime, j’aime.

- Un titre de John Steinbeck, parce qu’il restera celui qui a fait de moi une lectrice compulsive.

- Un titre d’Erkine Caldwell, parce que c’est depuis lui que j’assume mon penchant pour le roman glauque.

- Un titre d’Herbjorg Wassmo, parce que sa plume m’a touché-coulé.

- Un titre de William Boyd, parce que je suis encore sous le coup d’Orages Ordinaires.

- Un titre de Joyce Carol Oates, parce que cette auteur est en train de me faire succomber – j’en garderai une éternelle reconnaissance pour George.

- Un titre de Stefan Zweig, parce que c’est plein de modernité. 

- Un titre de Richard Wright, parce que wouah la claque.

- L’Adieu aux armes, d’Ernest Hemingway parce que j’ai pleuré. Beaucoup pleuré.

 

9 séries de livre pour m’envoûter                                                                    

- La série de Jasper Fforde, bien sûr !

- Le livre de Dina, d’Herbjorg Wassmo

- La trilogie de Tora, d’Herbjorg Wassmo encore.

- La trilogie de Karna, d’Herbjorg Wassmo toujours.

- La série des Harry Bosch, par Michael Connelly

- Wilt, par Tom Sharpe

- Les chroniques de San Francisco, d’Armistead Maupin

- Alice, de Lewis Caroll

- et, oui, tiens : Astérix. 

8 films pour me comprendre                                                                                  7621.jpg

- Le Roi et l’Oiseau                                                                                                     

- Pulp Fiction

- Million Dollar Baby

- Star Wars (les vieux, les vrais !)

- Tueurs nés

- Wayne’s World

- Casino Royale

- L’étrange Noel de Mr Jack
7 séries pour me connaître                                                                              niptuckseas3.jpg

- Dr House

- Les Experts

- Nip/Tuck

- Esprits criminels

- Ally McBeal

- Oz

- South Park

(et aussi… Alias, Sex and the City, Law and Order, Friends, Cold Case, Californication, Grey’s anatomy, 24h Chrono, Ugly Betty, Bones, The L Word, Medium, Everybody hate Chris, The Closer, Le prince de Bel-Air, Boomtown, Urgences, The mentalist, Desperate Housewife, NCIS… et j’en oublie certainement. Faut pas me lancer sur les séries US… Inconditionnelle !)

6 acteurs/actrices pour m’émerveiller                                                            articleseanpennfume.jpg

- Sean Penn

- Marion Cotillard

- Harrison Ford

- Susan Sarandon

- Robert my Robert

- Charlotte Gainsbourg

 

5 chansons pour chanter (heu… baragouiner, ça marche aussi ?)

- Bohemian Rapsody – Queen

- Respect – Otis Redding

- Superwoman – Alicia Keys

- Vancouver – Véronique Samson

- Fever – Peggy Lee

 

http://www.dailymotion.com/video/x65kjd

 

4 pays pour rêver

- Les Pays-Bas

- Le Chili

- Les Etats-Unis

- Le Liban

3 villes pour visiter (…un jour peut-être !?)                                                       800pxbergentorgetpanorama.jpg

- San Francisco

- Bergen (Norvège)

- Vladivostok (puisque le Transsibérien !)

 

2 mangas pour parler. Heu, moi pas parler mangas… alors on mixe ?

- une BD : Gaston Lagaffe

- et un dessin animé japonais : Les chevaliers du Zodiac.

 

1 réalisateur pour m’attendrir.

Un seul ? Alors ce sera le fils ou la fille cachée de Clint Eastwood, de Tim Burton et de Quentin Tarantino. 

 

***

Piou, j’y suis (presque) arrivée ! Pas simple cette histoire, j’ose à peine taguer quelqu’un ! Mais je me dis que Canel et Kikine auront peut-être envie de s’y coller ?

Bonne plock à tous !

*Les 15 for ever*

La proposition de Casa Nova, vu chez La plume et la page, et qui consiste à mentionner les livres qui nous ont marqué, tombe à pic. Elle m’a décidée à me lancer dans cette page de « l’avant blog » que j’avais en brouillon depuis son ouverture, tout en m’aidant à lui donner forme et à rester dans des limites raisonnables.

Quels sont donc ces titres qui me restent dans un coin de la tête, du coeur ou de l’estomac, plusieurs années après ? Quels sont les plus beaux écrits qui m’ait été donné de lire ?

1 – La vie devant soi, de Romain Gary (signé Emile Ajar).

2 – L’oeuvre de Dieu, la part du diable, de John Irving.

3 – A l’est d’Eden, de John Steinbeck.

4 - Le Procès, de Franck Kafka.

5 - Contes, des frères Grimm.

6 - L’adieu aux armes, d’Ernest Hemingway.

7 - L’écume des jours, de Boris Vian.

8 - La sorcière de la rue Mouffetard, de Pierre Gripari.

9 – Le livre de Dina (tomes 1-2-3), d’Herbjorg Wassmo.

10 – La passante du Sans-Souci, de Joseph Kessel.

11 - 1984, de Georges Orwell.

12 – Le puits des histoires perdues, de Jasper Fforde.

13 – Le pavillon des cancéreux, d’Alexandre Soljenistyne.

14 – Maybe the moon, par Armistead Maupin.

15 – Histoires, de Jacques Prévert.

Et vous quels sont vos quinze ?

 

La Fugitive, par Herbjorg Wassmo

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Il m’arrive de donner de petits noms à des romans, comme d’intimes et tendres pseudonymes. Pour La Fugitive d’Herbjorg Wassmo, mon choix se porte sur « la déconfiture ».

Tout avait pourtant si bien commencé…

J’ai abordé la lecture en toute confiance. Je crois connaître un peu l’auteur : neuf romans (qui, eux, méritent vraiment le détour…), trois trilogies (Tora, Dina et Karna), trois histoires de femmes qui m’ont bouleversé. C’est donc peu dire que je me suis plongé dans La fugitive avec l’espoir d’un moment heureux.

Je suis alors surprise. Un roman écrit sur un mode très introspectif, situé en 2001, à travers l’Europe… Wassmo nous avait habitué à des lieux et des époques reculées, le cercle polaire, le XIXe siècle, et une écriture très distante. Allez, va pour le changement, je ne suis pas si psychorigide quand même… je reste confiant… jusqu’à la toute fin du premier chapitre : « Il disait souvent qu’il m’aimait. Mais comprenait-il ce que cela impliquait ?« . Aïe. Anna Gavalda, sors de ce blog !

Je ne reconnaît plus l’auteur, sa verve, ses contes noirs. Les métaphores sont filées à ne plus en finir, les descriptions sans consistance, les personnages quasi-fantasmagoriques… ou insipides, c’est selon. Où est passé le style épuré et percutant des premiers romans ?

Il me faut me rendre à l’évidence : je peine. Mais je m’oblige et persévère.

A la moitié ou presque, de manière quasi-miraculeuse, le récit commence à prendre vie. Il est même alors un ou deux chapitres qui se lisent de façon agréable. Mais c’est lent, presque paralysé, malgré (et c’est le plus terrible) le voyage, la « fuite » qui constitue la trame générale. Je dois finir par l’admettre : le charme est rompu.

Mais, en refermant le livre, je doute. Je me dis qu’il n’est pas possible que Wassmo ait pu me faire un coup pareil, me proposer une écriture affligeante et une histoire qui ne l’est pas moins. Je fini par me dire que je suis certainement passée à côté de quelque chose, que c’est - peut-être - un roman formidable que je n’ai pas su apprécier à sa juste valeur. Peut-être.

Bonne plock à tous !

 

La fugitive (Flukten fra Frank), par Herbjorg Wassmo (2003), traduit du norvégien par Luce Hinsch, aux éditions Gaïa (10-18), collection  »Domaine étranger », 409 p., ISBN 978-2-264-04322-1.

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