Turpitudes, par Olivier Bocquet

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Rencontré à l’occasion du festival Quais du polar, Olivier Bocquet avait su m’intéresser. J’avais donc acheté son premier livre ; c’était moins l’intrigue qui m’avait tenté que notre goût commun pour Tom Sharpe et Jasper Fforde.

Et j’en avais presqu’oublié Turpitudes… quelle erreur ! Ce polar a été primé par des internautes plein de sagacités. Et dispose d’un quatrième de couverture digne de ce nom.

« Décembre 2003. Fontainebleau fait la une des journaux à trois reprises : un meurtre particulièrement barbare trouble la quiétude des habitants ; une émeute sanglante secoue la ville ; et, pour la première fois en France depuis le XIXe siècle, une épidémie de dysentrie se répand dans les rues comme une traînée de poudre. Ce que la presse ignore, c’est que ces trois évènements sont liés… ».

La question qui se pose (et à laquelle répondra parfaitement l’auteur !) est  »comment en est-on arrivé là ? » … et j’aimerai beaucoup en dire davantage, mais la découverte de l’intrigue fait partie intégrante du plaisir de lecture ! Je m’abstiens pour le laisser intact…

Mais tout de même : Turpitudes est construit sur une narration alternée particulièrement habile. Des chapitres courts, qui croisent les voix de personnages liés entre eux d’une manière ou d’une autre. Des personnages bien foutus, pas toujours crédibles dans leurs actes, mais qui ne laissent pas indifférents. Tour à tour, on les soutiens, on les moque, on les conspue… et surtout, on décolle progressivement les étiquettes que leurs diverses origines sociales leur avaient imprimé.

Voilà une intrigue vraiment bien construite - et j’en veux pour preuve ce signe qui ne trompe pas : les pages se tournent à une vitesse prodigieuse. Parce que c’est fluide, très bien écrit, totalement captivant.  Mais aussi très réaliste, dérangeant, amer et, en même temps, bourré d’humour.

Bref, un polar bigrement intelligent que je recommande très volontiers.

Bonne plock à tous !

PS : comme il s’agit d’un premier roman, petite présentation de l’auteur    photo03111.jpg

« Olivier Bocquet est né à une époque où l’on considérait sans rire qu’il était possible d’aménager son salon avec des meubles gonflables. Il ne s’en est jamais vraiment remis. Issu du croisement entre un french lover et une correspondante anglaise, il babille bilingue très tôt : sa première question est : « pourquoi not ? » (…). L’apprentissage de la lecture lui est fatal : depuis lors, il vit dans la fiction. C’est pourquoi, de manière générale, il vaut mieux se méfier de ce qu’il raconte« . 

Turpitudes, par Olivier Bocquet (2010), aux éditions Pocket, 338 p., ISBN 978-2-266-20071-4.



Retour de brocante

S’il est un truc auquel je ne résiste pas, c’est bien l’achat de petits livres en brocante pour trois fois rien… Que la pile à lire soit ou non énorme, je craque toujours. Et toujours avec cette vague impression - que seuls les amoureux des livres peuvent comprendre je crois ! – d’adopter des petits protégés à la recherche d’une bibliothèque douillette et confortable.

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Mes petits rescapés du week-end :

L’amant de Lady Chatterley, par D.H. Lawrence, et Tess d’Uberville par Thomas Hardy, repérés grâce au Lady Swap de Lou et Titine.

- Nana de Zola, à lire pour l’un de mes challenges, et Le colonel Chabert de Balzac, qui aurait pu tout à fait s’y inscrire, mais avec une vraie envie de découvrir cet auteur classique grâce à Stefan Zweig.

- De Grandes espérances, parce que j’ai une biographie de Charles Dickens dans ma PAL, qui me donnera peut-être envie d’aller plus loin… je serai donc parée !

- Un titre d’Italo Calvino (Le baron perché), parce que plusieurs billets m’avaient tapé dans l’oeil sur cet auteur, et tout récemment celui d’Yspaddaden.

- Un recueil de poésie pour les douces soirées d’été : Poèmes saturniens de Verlaine.

- Abattoir 5, de Kurt Vonnegut Jr, que m’a donné envie de lire Ingannmic.

- La trouvaille qui m’a mis particulièrement en joie : Frida, la biographie de Frida Khalo, par Hayden Herrera.

- Et du Colette, une auteur sur laquelle je réfléchi à l’idée de lancer un challenge, belle idée lancée par George au vu de ma nouvelle PAL… bientôt peut-être ?

En attendant, voilà de quoi alimenter ma PAL qui était pourtant au régime ! Oups !

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Bonne plock à tous !

 



La Ville insoumise, par Jon Fasman

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Jim, américain à la trentaine bien sonnée, sent qu’il est en train de rater sa vie. Après un échec sentimental, il est rentré travailler dans le petit boui-boui de ses parents. Il boit trop, il joue trop, et, face à une importante dette de jeu, il prend le parti de s’expatrier en Russie – dont il connaît la langue et la culture par ses grands-parents qui ont fui, en leur temps, le régime soviétique. Désormais installé à Moscou, Jim va travailler pour la Fondation de la Mémoire qui s’attache à faire la lumière sur le sombre passé de ce pays.

En dépit de ce qu’annonce le quatrième de couverture, nous ne sommes pas dans un thriller. J’étais pourtant prévenue, mais vu le temps qu’il m’a fallu pour rentrer dans le livre, et le peu de suspens qui s’en dégage, j’ai pu humblement le vérifier par moi-même. Nous sommes plutôt à mi-chemin entre le roman d’espionnage et le roman noir – pour ne pas dire complètement obscur.

L’intrigue m’a semblé gratuitement complexe. Il est d’un côté d’importantes longueurs, et même des chapitres entiers inutiles (et là encore, j’étais prévenue !). Il est de l’autre des explications de texte qui m’ont cruellement manqué. Et ce n’est pas faute d’apprécier les imbrogliami politico-mafieux - auxquels il fallait légitimement s’attendre pour une intrigue située dans la Russie actuelle.

L’auteur a pris le parti de laisser volontairement le lecteur dans le flou sur des personnages et des situations « clés ». Au début, c’est plutôt intriguant. A la longue, cela devient lassant. Et à la fin du roman, c’est carrément frustrant. 

Une lecture déroutante, que j’ai failli abandonner à plusieurs reprises, et malgré tout tenue par l’espoir d’une clarification et d’un dénouement salvateur. En vain. La considération portée aux liens entre générations (et par-delà l’hommage rendu aux aïeux), et la description de la Moscou d’aujourd’hui restent les seuls aspects positifs du récit à mes yeux.

La Ville insoumise est un livre-voyageur qui est passé par moi grâce à Keisha que je remercie vivement ! Vous pourrez lire son billet ici, ainsi que celui de Lapinoursinette, et les nombreux avis (pas très positifs !) recensés chez BOB.

Bonne plock à tous !

La ville insoumise (The Unpossessed City), par Jon Fasman (2008), traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Madeleine Nasalik, aux éditions du Seuil (2010), 378 p., ISBN 978-2-02-097732-6.



La challengitude a encore frappé !

Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait le point sur les challenges auxquels je participe… Face à ma dispersion pathologique, le plus sûr était de créer une page récapitulative des challenges, accompagnée d’une présentation des nouveaux challenges auxquels j’ai adhéré.

***

D’abord, le défi Littérature policière des cinq continents organisé par Catherine pour la deuxième année (un blog est même consacré au challenge). Comme son nom l’indique, il consiste à lire des romans policiers signés par un auteur de chaque continent… mon voyage passera donc par l’Afrique du Sud (Les soldats de l’aube, par Deon Meyer), la Nouvelle-Zélande (L’assassin aux fleurs, par Ngaio Marsh), le Japon (Le lézard noir, d’Edogawa Ranpo), les Etats-Unis (Wonderland Avenue, par Michael Connelly) et la Suède (Gentlemen, de Klas Ostergren).

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***

Ensuite, le Challenge Oates organisé par George (qui a déjà fait un premier bilan). Très peu de contraintes, il suffit de lire au moins un titre signé par Joyce Carol Oates. L’objectif étant de balayer l’ensemble de sa bibliographie entre tous les participants, soit… 57 livres. J’ai opté pour Délicieuses pourritures, court roman qui m’a laissé sans voix. Challenge sans contrainte, mais très addictif, puisque trois titres d’Oates m’attendent encore a minima : Sexy, Amour noir et Premier Amour.

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***

Il y a également le Challenge Edith Wharton organisé par Plaisirs à cultiver (ou plus exactement « The Edith Wharton’s Challenge », avé l’accent it’s great). Il s’agit de lire trois romans de l’écrivaine. A ce jour, la lecture des New-Yorkaises et d’Eté (grâce à Cécile QD9 qui en fait un livre voyageur) est programmée, le dernier titre est encore en cours de réflexion. Tous les conseils et les billets déjà rédigés me seront utiles !

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***

Enfin, le Challenge George Sand, organisé par… George Sand évidemment, pour célébrer l’anniversaire de son blog. Plusieurs niveaux de lecture possibles, avec un minimum de 3 romans de la romancière, que l’on peut accompagner d’autobiographies, de biographies ou de romans inspirés par George Sand pour franchir les étapes. Je fais les choses à l’envers, puisque je commence par sa biographie signée Joseph Barry, George Sand ou Le scandale de la liberté, avant de décider des autres titres.

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Evidemment, impossible de ne pas rappeler ici le Challenge On veut de l’héroïne ! organisé par Emma et ici-même. Il suffit de mettre en avant les atouts d’une héroïne (ou de l’héroïne) par rapport à Bella-la-fadasse, et plus largement aux personnages féminins gnan-gnan de la littérature, tous genres confondus. En dépit de notre tardiveté à publier une bibliographie indicative (impossible d’être exhaustif sur ce sujet et tant mieux !), nombreux sont ceux qui ont déjà flagellé tant et bien les mijaurées ! Yeah. Au passage, des livres voyageurs sur le thème chez Cécile QD9 et le billet récapitulatif chez Emma.

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***

Que des challenges sympas, vous en conviendrez… alors pourquoi ne pas vous inscrire aussi ? La challengitude est contagieuse, et tant mieux ! 

L’ensemble des challenges et des titres choisis sur la page récapitulative.

Bonne plock à tous !



Un mariage poids moyen, par John Irving

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Un mariage poids moyen, c’est essentiellement le récit d’un drôle de ménage à quatre. Le narrateur est marié à Utch, laquelle est attirée par Severin, lui-même marié à Edith, qui préfère la compagnie du narrateur. Des couples donc, mais qui ne sont peut-être pas ceux que l’on croit – et l’on est rapidement fixé sur la teneur de ces aléas conjugaux. Une idée de départ interessante sur les rapports entre altérité et singularité. « Nous sommes quatre. Il y a quatre versions de ce que nous sommes – et cela ne changera jamais« . 

Chic chic, un Irving ! J’ai ouvert ce livre avec enthousiasme, oui, mais aussi avec circonspection. L’auteur m’a habitué au très très bon (Le Monde selon Garp bien sûr, L’Hôtel New Hampshire, Une prière pour Owen et - mon gros chouchou - L’Oeuvre de Dieu, la part du diable) ou au pas terrible moins bon (Une veuve de papier, L’épopée du buveur d’eau et La quatrième main). 

Un mariage poids moyen vient salutairement bousculer mon manque de nuance. Un livre poids moyen (au sens propre et figuré), une lecture agréable, sans regret – mais non sans bémols.

Un mariage poids moyen, c’est du Irving pur jus sur nombre d’aspects : un campus américain, du sport (la lutte bien sûr), Vienne, et ces petites remarques bien senties sur les travers du genre humain ou du quotidien, dont je me suis régalée.

Mais ce sont surtout des familles étranges et des parcours hors-normes. Irving s’est encore décarcassé… mais ne s’est pas surpassé. Et c’est là mon premier bémol – je n’ai pas trouvé ces figures particulièrement réussies. Des personnages singuliers, mais sur qui il aurait pu tomber les 7 plaies d’Égypte que cela ne m’aurait fait ni chaud ni froid. Pas d’attaches, pas d’émotions.

Un mariage poids moyen, ce sont aussi des choses plus étonnantes ou dérangeantes, c’est selon. Pas de « bondieuseries », et, bien au contraire, du s*xe presque cru. Pas d’intrigue loufoque et rocambolesque non plus ; plutôt une trame dont l’auteur ne s’est pas départi, sans vrais rebondissements. Le récit finit même par s’enliser par instants… et les flash-back sont distillés à un rythme dissonant, sublimes au départ, presque parasites à la fin. 

judith20gustav20klimt.jpg Etrange coïncidence : il est beaucoup question de peinture, et notamment de la Judith de Klimt présentée ici il y a peu ! (p. 130)

En définitive, un récit intéressant sur de nombreux aspects, mais un plaisir de lecture aléatoire. Bon, cela ne m’empêchera pas de me jeter sur d’autres titres d’Irving avec enthousiasme… mais encore et toujours avec circonspection !

C’était une lecture commune avec Kikine (qui elle l’a lu en VO ! Wow !).

Bonne plock à tous !

PS : je me targue de bien connaitre Irving et j’en prends pour mon grade : je découvre en préparant ce billet que ce roman est l’un de ses premiers, écrit bien avant Garp ! Outch’ !

Un mariage poids moyen (The 158-Pound Marriage), par John Irving (1973), traduit de l’américain par Françoise et Guy Casaril (1984), aux éditions Points (1995), 283 p., ISBN 2-02-0257777-7.



Concours Quais du polar – Qui qu’a gagné ?

C’est l’heure ! L’heure de désigner le gagnant de mon petit concours Quais du polar.

Pour la présentation des résultats, j’ai tout piqué à Emma. Merci à elle et à tous les participants ! Peu nombreux certes, et moins nombreux encore à avoir trouvé la bonne réponse. Bonne réponse qui était… le Marquis de Sade ! Un auteur français trèèèèèèès subversif… Sorry, je pensais que ce ne serait pas trop difficile, Seven est un film so cult dont je connais les répliques presque par coeur… Promis, je ferai moins gore la prochaine fois.

Tirage au sort entre les deux gagnants donc, Kikine et Daniel Fattoreeffectué sous contrôle par le chat. Le chat qui aime beaucoup jouer avec les balles de papier. D’ailleurs, il n’en reste bientôt plus qu’une, parce que l’autre a déjà volé à travers la pièce. Ce sera donc le vainqueur… si le chat veut bien me rendre la balle. Je profite d’un moment de distraction pour lui piquer subrepticement…

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… et c’est Kikine !! Qui avait bravé le froid et même exhumé un magnétoscope pour revoir Seven, elle l’a donc bien mérité !

Le testament des siècles va donc traverser l’atlantique (espérons sans encombres !).

Bonne plock à tous !

PS : Hilde a également organisé un concours et filmé les résultats !!! Son chat était également sollicité. Décidement, c’est de l’exploitation, s’ils décidaient de se syndiquer, nous sommes cuites !

Edit : j’oubliais de remercier l’arbitre, qui a bien mérité de se reposer un peu…

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My very best friend of my life

Il est des moments dans la vie où il faut regarder les choses en face. Longtemps, j’ai fermé les yeux, repoussé la question, ignoré l’ampleur de la situation. Mais, il faut me rendre à l’évidence : ma PAL a juste pris des proportions jamais atteintes jusqu’ici…

Les raisons ? Oh, que de belles choses ! Des coups de coeur, des coups de tête, un coup de main (j’ai aidé un ami à déménager, et il m’a donné plein de vieux livres pour me remercier), mais aussi la générosité de la blogosphère (marchi beaucoup !).

Bon, mon ancienne PAL a légèrement dégrossi. Légèrement oui, c’est vrai, mais dégrossi quand même. Quatre livres lus… Que celle qui ne s’est jamais extasié devant 312 g de moins sur la balance me jette le premier livre.

Mon ancienne PAL ressemble désormais à ça :

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Ma nouvelle PAL, c’est surtout des coups de tête et des coups de coeur :

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Ma nouvelle PAL, c’est également un coup de main (offert pour avoir aidé dans un déménagement. Non pas que j’ai été d’une utilité dingue, mais le coeur y était… et puis les intérêts se sont croisés car c’était l’occasion de donner plein de livres qui prennent de la place à quelqu’un qui aime lire. La vie est ainsi faite, c’est merveilleux). Et tout n’est pas sur la photo, il me reste un carton à déballer encore !

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Ma nouvelle PAL, c’est aussi des envies nées de la blogosphère (au 1er plan… encore une photo bien réussie !)

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Ma nouvelle PAL, c’est aussi des prêts, des cadeaux et des livres voyageurs de la blogosphère toujours ou d’ailleurs :

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Les livres de ma PAL issus de la blogosphère, je voulais en parler ici (pour la PAL dans son ensemble, c’est là

- Carole Martinez, Le coeur cousu, vu chez BOB et sur les blogs recensés.

- Gabriel Garcia Marquez, Chronique d’une mort annoncée, vu chez Cynthia.

- John Irving, Je te retrouverai, vu chez Céline.

- Jim Harrison, Dalva, vu chez Ingannmic.

- Mara Lee, Beautés volées, vu chez La plume et la page.

- Dostoievski, Les possédés, vu chez Ofelia (et récupéré à l’occasion du déménagement !)

- Philip K. Dick, Ubik, vu chez Fashion (et récupéré lors du déménagement aussi !)

- Virginia Woolf, La promenade du phare et Mrs Dalloway, vu entre autre chez Keisha (et récupérés lors du déménagement encore !)

- William Boyd, Orages ordinaires, vu chez L’Ogresse (et choisi dans un partenariat avec Alapage).

- David Vann, Sukkwan Island, qui m’a été envoyé par Caro[line].

- Gerard Donovan, Julius Winsome, gagné chez Emma.

- Jon Fasman, La ville insoumise, qui voyage grâce à Keisha.

- Don DeLillo, Americana, qui m’a été envoyé par Chaplum.

- Jean-Paul Dubois, Une vie française, prêt d’une amie.

- George Chesbro, Bone, prêté par mon frérot.

- Lautréamont, Oeuvres complètes, prêté par une amie encore.

Vous comprenez pourquoi il me faudra encore quelques heures, quelques jours peut-être même pour mettre en ligne ma PAL dans sa totalité. Et le pire, c’est que je n’ai pas tout pris en image… Tout ça me fout un peu le vertige, mais j’ai les yeux qui brillent rien qu’à regarder les photos !

Bonne plock à tous !

P.S. : encore un grand merci à tous ceux qui me prêtent, donnent ou font voyager des livres par chez moi !

P. P. S. : si vous voyez ici un livre qui provoque une envie irrésistible de lecture, n’hésitez surtout pas à m’en toucher un mot ! Vu la taille de ma PAL, vous pourriez le lire 1000 fois avant que je n’ai plus rien à lire, donc c’est avec grand plaisir (exception faite bien sûr pour les livres prêtés – et je précise également que certains livres ne sont pas dans une forme olympique, notamment ceux récupérés lors du déménagement. Je les ai dépoussièrés et même parfois lavés avec amour, mais certains ont bien vécu leur vie de livre… espérons qu’ils puissent encore supporter quelques voyages !).

Edit du 21/04 : ayé, la PAL est en ligne ! Et classée en plus ! Il manque encore une photo du dernier carton, mais les titres sont notés. A venir aussi, les livres reçus dans les swaps, mais… surpraïse ! 



Pour le plaisir des yeux

Un tableau chez soi ? Vu chez Mango, la proposition de Chrys m’a tapé dans l’oeil (hum !)

Elle propose de partager « un tableau, une affiche, un dessin, une photographie que vous aimez particulièrement, qui fait partie de votre quotidien « visuel ». Pour le plaisir des yeux. Simplement« 

Je me réveille à la dernière minute (des soucis de connexion ont parasité mes promenades bloguesques, c’était tristounet) pour vous présenter ma repro de Klimt. 

En principe, le tableau est droit sur le mur. C’est ma photo qui penche.

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Judith (reproduction libre par un certain Hugo), huile sur toile.

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Un petit clic sur Gustav Klimt pour un aperçu de sa vie

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Un petit clic sur The Kiss pour un aperçu de son travail

Le billet récapitulatif est désormais en ligne sur Le journal de Chrys !

Bonne plock à tous !



Tag, une histoire de PAL, une histoire de plock

Plock du dimanche et Tag font aujourd’hui cause commune !

Liyah  »lance un petit tag sans prétention juste pour faire travailler nos méninges et s’amuser avec les titres de nos PAL !

Alors voila le but est très simple, essayer de faire une petite histoire avec les titres de nos PAL« .

Encore une jolie idée comme la blogosphère sait en proposer !

Voyez d’ailleurs ce que cela donne chez elle

Et, malgré mes photos toutes pourries, je relève le défi…

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 Comment se dire adieu ?

Je te retrouverai

Dalva

La vagabonde

Les grands détectives n’ont pas froid aux yeux

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Cela me fait penser qu’il faut que je vous parle de ma PAL devenue monumentale, suite à quelques coups de coeur et surtout en raison d’un déménagement à l’occasion duquel j’ai pu récupérer de nombreux livres… bientôt bientôt.

En attendant, je sors mon « tagueur » et propose à Gabrielle, Alice, L’Ogresse, Kikine, Canel et Titine de se prêter au jeu, seulement si elles en ont envie bien sûr.

Bon plock du dimanche !



Frankie & Johnnie, de Meyer Levin

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Il faut que je vous explique en deux mots comment ce petit bijou est arrivé entre mes palmes. Prêt d’une amie, qui me dit : ma naaan, tu vas aimer, ouiiii, c’est une histoire d’amour, mais ouiiii, ce livre est fait pour toi. Tiens donc.

Un livre court ? Situé aux States dans les années 1920 ? Un auteur américain que l’on présente comme annonciateur de Salinger et, plus largement, de toute une littérature américaine « qui se refuse à tricher avec les mots comme avec les sentiments«  (quatrième de couverture) ? Allons bon, pas le moindre prétexte valable sous la main… va pour l’histoire d’amour…

Et rapidement je découvre que ce livre est effectivement fait pour moi. Dès la première phrase en fait. « La fois où Frankie [diminutif de Frances] et Johnnie se rencontrèrent, c’était ce jour où Steve, un bras passé sur les épaules de Johnnie et l’autre sur le dossier du fauteuil de Frankie, lui avait dit : – C’est ma frangine« . C’en est fait de Johnnie qui tombe sous le charme de la jeune fille. Qui à son tour le lui rend bien.

On sait peu de choses de Johnnie et Frankie. Ils sont presque hors du temps. Le récit se limite - en grossissant à peine le trait - au regard qu’ils portent l’un sur l’autre, et au regard qu’ils portent sur ceux qui les regardent. Car la bienséance les rattrape. Frankie ne veut pas mettre à mal sa respectabilité, alors Johnnie commence à voir loin, à penser mariage, à réfléchir au coût d’un foyer, à imaginer Frankie portant un tablier dans un pavillon de banlieue – tout ça avec son regard teinté d’idiotie amoureuse et de réalisme amer.

Voilà pour l’histoire au sens strict. C’est tout ? Mais c’est ça le plus fou ! Moi qui ai longtemps pensé qu’une histoire sans intrigue truculente ne vaut pas le coup d’être lue (j’ai mis de l’eau dans mon vin depuis – enfin, un peu), j’ai été littéralement bluffée, conquise, aspirée. Comment ?

L’écriture de Meyer Levin y est certainement pour beaucoup. Fraîche et moderne, elle alterne les petits mots délicieux et le retour à la réalité vulgaire, paragraphe après paragraphe. Dès que la pente de la tendre idylle s’engage, l’auteur vient secouer le lecteur.

« Elle entra dans sa chambre et il la vit se mettre du rouge à lèvres devant la glace. Elle aussi, elle achetait du Kissproof. Il en avait déjà croisé, qui en demandait dans les drugstores. C’étaient les marie-couche-toi-là qui se servaient de ça.

Il eut envie de rire à la voir s’appliquer, et elle savait qu’il la regardait. Elle avait tout du chat qui se caresse le museau avec ses petites pattes, s’arrête un instant pour vous regarder puis remet ça. Il se demanda pourquoi les garçons étaient toujours épatés en regardant les filles se mettre du rouge à lèvres. C’était drôle, cette façon qu’elle avait de remuer la bouche comme un lapin« .

D’où cette ambiance pertinemment sur le fil, qui oscille entre volupté et pincement, laissant évidemment présager que cette histoire n’est peut-être qu’une parenthèse dorée qui va dans le mur.

Petite originalité :  le récit contient deux fins. Au dénouement originel de 1930, Levin ajoute quelques pages à l’occasion de la réédition de 1952. Les deux m’ont semblé aussi emplies d’amertume, loin, très loin de ces finish à l’américaine capable d’aplatir les plus belles montagnes.

Meyer Levin, un auteur moins prolifique que Steinbeck, Faulkner ou Hemingway, mais qui fait une entrée fracassante dans mon panthéon des grands américains.

Ma ouiiiii j’ai méchamment aimé ce bouquin. Un gros coup de coeur même !

Bonne plock à tous !

Frankie & Johnnie (The Young Lovers, Frankie & Johnnie), par Meyer Levin (1930-1952), traduit de l’anglais  (Etats-Unis) par Muriel Goldrajch, aux éditions Phébus (2005), 169 p., ISBN 978-2-7529-0067-8. 



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