Gatsby le magnifique, par Francis Scott Fitzgerald

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Gatsby - ou comment j’ai risqué de passer à côté du magnifique. 

Cela faisait un sacré bail que ce livre trônait dans ma bibliothèque – à me demander s’il n’avait pas le record d’ancienneté des livres non lus. Quelle conner… (oups, reprenons), quelle erreur donc d’avoir tant attendu pour découvrir ce roman. Il faut dire que la tentation avait été grande à plusieurs reprises, mais que le thème – la jeunesse dorée des années folles sur la côte Est des États-Unis – me butait un peu beaucoup quand même.

L’histoire, justement, la voici : Nick se souvient de l’été de ses trente ans passé dans la banlieue new-yorkaise. Il y retrouve une cousine éloignée, Daisy, son mari Tom et son amie Jordan. Ils le convient à dîner, un dîner plein de banalités, à peine réveillé par le coup de fil de la maîtresse de Tom. Le nom de son mystérieux voisin est cependant évoqué - ce mystérieux voisin qui donne party sur party dans son immense propriété, des réceptions dans lesquelles l’alcool coule à flot en dépit de la prohibition.

Nick, comme nombre de jeunes gens de la région, finit par s’y rendre régulièrement et fait la connaissance du fameux Gatsby. « J’avais causé avec lui une demi-douzaine de fois pendant le mois qui venait de s’écouler, et à mon vif désappointement, découvert qu’il n’avait pas grand chose à dire« . Ceci vaut même, à mon sens, de tout ce ballet de personnages pendant le premier tiers du roman. 

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Mais si je m’étais arrêtée là – et j’avoue, j’ai failli – j’aurai fait sans le savoir un fin loupé… La mise en place est certes longuette à mon goût, mais a rétrospectivement pris tout son sens.

Car ensuite,  la ronde des personnages s’enraye, la valse des futiles se grippe et les masques tombent. « Les invités étaient les mêmes, ou du moins, ils étaient du même genre, il y avait la même profusion de champagne, le même tumulte multicolore et polyphonique, mais je sentais dans l’air quelque chose de désagréable, une insidieuse âpreté qui n’existait pas auparavant« .

Les duos vont douloureusement se former et se déformer – un peu à la manière de la Règle du jeu de Renoir. Je ne peux pas en dire davantage sur l’intrigue (ou plutôt sur les intrigues) qui vont se jouer… elles sont simplement aussi terribles que savoureuses. Et ce final !

J’ai refermé Gatsby le magnifique totalement conquise, en me disant que ce roman mériterait presque, à l’instar de certains films, d’être lu une deuxième fois pour l’apprécier mieux encore.

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Et merci à Anjelica qui m’a permis cette lecture commune !

Bonne plock à tous !

Gatsby le magnifique (The great Gatsby), par Francis Scott Fitzgerald (1925), traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Victor Liona, aux éditions Livre de Poche, 229 p.



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