Dimanche blogueux, dimanche heureux

Un dimanche… en photo : l’aventure de Liyah m’a beaucoup tentée. Elle consiste à mettre en ligne l’une de ses plus jolies images le temps d’un dimanche. Je salue cette belle initiative et vous invite vivement à la rejoindre !

Mais je crains fort que cette idée ne se limite pour moi… à un dimanche, justement ! Tout simplement parce qu’en fouillant dans mes fichiers endormis pour préparer ce billet, je me suis vite rendue compte que ce n’est pas avec mes piètres photos que j’allais mettre en joie d’éventuels visiteurs…

Voici donc la seule photo de mon album digne d’être publiée. Voyez donc, je ne vous mentais pas.

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Librairie, Passage Jouffroy, Paris (9e), décembre 2009

Prise avec mon portable lors d’une escapade parisienne, en pleine course aux achats de Noël, dans un passage non loin des grands boulevards (et d’un excellent salon de thé, qui fait un chocolat chaud du tonnerre). La vitrine de la Librairie du Passage était tout bonnement irrésistible.

Mais je ne pouvais rester sans réagir sur ce semi-échec – ce n’est définitivement pas mon genre. Je me décidais donc, par ce week-end venteux (« le temps des fous » disait ma grand-mère… que j’aurai du écouter plus souvent ma grand-mère), je me décidais donc, disais-je, à créer une nouvelle rubrique du type ’le dimanche c’est carte blanche’, ouverte aux coups de coeurs ou aux découvertes du moment.

Pas de thématique prédéfinie. Un film, une bonne adresse, un dessin rigolo, une actualité littéraire, un challenge, un billet qui m’aura marqué, un blog entier même - littéraire ou non  d’ailleurs - qui m’aura tapé dans l’oeil (un peu comme le font Géraldine ou Catherine, sauf qu’elles le font mieux que moi !)… sans oublier, à l’occasion, de mettre un lien vers une photo ou un poème mis en ligne dans le cadre des « dimanches en photo » de Liyah ou des « dimanches poétiques » de Celsmoon et sur lequel j’aurai craqué…

Bref, pas de thématique prédéfinie, si ce n’est tout ce qui relève des plaisirs fugaces et des idées loufoques. L’idée étant de mettre en lumière les jolies choses de la blogosphère, avec, évidemment, tous les liens correspondants vers leurs auteurs, puisque sans cela, ça n’aurait pas grand intérêt pour les visiteurs.

Ah oui, j’allais oublier : je pensais intituler cette rubrique Les plocks du dimanche. Ben oui, c’est tout que j’ai pu trouver à cette heure tardive et imbibée (et encore, je vous épargne bien des appellations à 3 francs six sous ; ce petit nom est sorti vainqueur à l’unanimité d’une délibération avec moi-même. C’est la République bananière selon Pickwick, j’aime assez).

Volô, vous savez tout. Si, reste à souhaiter sincèrement que cette initiative vous plaise !

Bon plock du dimanche à tous !



Les ballades du Haldur, par Jorn Riel

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Deux coups de coeur quasiment coup sur coup ! Après La solitude lumineuse de Pablo Neruda, voilà que j’ai totalement craqué sur Les ballades de Haldur et autres racontars de Jorn Riel.

Le livre m’a totalement séduit, et totalement surpris aussi : il est tout sauf ce qu’il parait de prime abord.

Le récit est situé dans le nord du Groenland, où tout – le temps, les distances, la force de la nature – est démesuré. Lorsque l’on rend visite à son voisin, ce sont non pas des heures, mais des jours de voyage ; il est un bateau qui vient à la rencontre des habitants peut-être deux fois par an ; la moindre chute (Le Corbeau), le moindre caprice du temps (Monsieur Gustavsen) peuvent être fatals. 

Tout est démesuré, et pourtant, dans ce cadre polaire, Jorn Riel nous offre des histoires, des « racontars«  chaleureux et intimistes. Il est question de l’oiseau recueilli par Lodvig (Le Corbeau) ou de l’escapade solitaire de Pedersen (Le grand Petit Pedersen). Une petite touche d’humour par-ci, un soupçon d’émotion par-là : l’écriture est douce, sans effet de manche, sans détours. 

C’est un recueil de nouvelles, mais qui fait davantage penser à des chroniques, avec ces personnages qui se croisent ou se retrouvent (Le Procès). Des personnages attachants et  accueillants, lorsque vient le croyant (Le Musulman), lorsque vient l’étudiant (L’imprévu), lorsque survient  l’amante qui éloigne l’ami (Cap Rumpel). Des hommes non pas renfermés sur eux-mêmes, mais profondément humanistes et tolérants.

C’est très réaliste, terre à terre. Voilà, par exemple, ce que nous donne à lire Jorn Riel :  »La veine d’un poète, c’est rien d’autre qu’une espèce d’intestin spirituel qui a besoin d’être bien rempli avant de pouvoir se vider. Anton est parti faire le plein, et tu verras, tôt ou tard, tout ressortira, sauf s’il nous fait une occlusion » (Les ballades de Haldur).

Et pourtant, c’est un véritable conte, avec sa part de magie, d’image et de poésie.

Une lecture toute simple, et tout simplement apaisante.

Bonne plock à tous !

PS : le premier chapitre est disponible en téléchargement libre sur le site de l’éditeur 10-18 (ici).

Les ballades de Haldur (Haldurs ballader og ander skroner), de Jorn Riel, traduit du danois par Susanne Juul et Bernard Saint Bonnet, aux éditions 10-18, 182 p., ISBN 978-2-264-04059-6.



Une parfaite journée parfaite de Martin Page

Devinette : quelle auteur française contemporaine bien connue est classée parmi la littérature chick-lit au Royaume-Uni ? Réponse chez L’Ogresse ! C’est avec un plaisir non dissimulé que je vous invite à découvrir son billet qui interpelle sur la perception d’une certaine littérature française contemporaine à l’étranger.

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Le hasard fait bien les choses donc, puisque L’Ogresse venait de publier ce billet que  j’entamais la lecture d’Une parfaite journée parfaite de Martin Page.

Le narrateur y décrit son quotidien parisien. Un quotidien qu’il ne ressent pas – ou qu’au contraire il ne ressent que trop bien. Un quotidien fait de vacances en ascenseurs, de suicides fantasmés, d’orchestres mexicains et de multiples dysfonctionnements liés à la vacuité des rapports sociaux.

Il est des petites phrases, qui, l’air de rien, au détour d’une page, m’ont touché coulé, et que j’ai lu et relu et noté volontiers. Genre : « Je m’emballe dans mon costume de travail. La cravate est le ruban du paquet cadeau que j’offre chaque jour au capitalisme mondial. C’est très frustrant parce que je suis un cadeau que personne ne déballe. Ils voient l’emballage, ça leur suffit ; qui je suis, ils n’en ont rien à faire« .

Mais j’y ai également trouvé des choses plus convenues, plus faciles, moins séduisantes. Et surtout, surtout, un manque d’intrigue, d’évènements, de ligne conductrice. L’ennui m’a gagné à mi-chemin ; mais il est vrai aussi que l’auteur gardait ses meilleures cartouches pour les derniers chapitres.

Bref, un délirium que ce livre. S’il est parfois difficile à suivre, et s’il n’est pas toujours communicatif, il n’en reste pas moins dérangeant, superbement dérangeant, et poétique avec ça.

En définitive, cette lecture garantit un embarquement immédiat pour des montagnes russes : le très bon succède au moins bon. Mais, ne serait-ce que pour les sommets qu’il peut atteindre, ce livre vaut bien un petit détour. Et laissons à Martin Page le mot de la fin (extrait de la postface) : « Un roman sur le désespoir; mais aussi sur les mécanismes compensatoires à mettre en oeuvre pour ne pas sombrer« .

L’avis de Lou (qui organise un concours avec ce livre à gagner !)

Bonne plock à tous !

Une parfaite journée parfaite, de Martin Page (2002), aux éditions Points (2010 – avec une postface inédite de l’auteur), 112 p., ISBN 978-2-77-81389-8.



Challenge, quand tu nous tiens… tu nous tiens !

Noter pour plus tard : se souvenir qu’un billet sur les challenges en appelle d’autres.

D’autres billets (ce qui devait être un édit du précédent s’est transformé en nouveau billet parce qu’au delà de 10 lignes… bref) et d’autres challenges. Oui, j’ai encore craqué, c’est promis demain j’arrête. En attendant, j’ai toujours les 5 bons numéros, et voici donc les 2 étoiles de la chance (oui, oui, je n’oublie pas de retrouver la foi le vendredi soir parfois).

D’abord, je n’ai pas pu m’empêcher de jeter un oeil au Challenge Oates organisé par George Sand (merci à Keisha la tentatrice !). Et il est arrivé ce qui devait arriver. Je commence en douceur avec Délicieuses Pourritures – un titre affriolant s’il en est, qui m’a fait du gringue, j’vous raconte pas (enfin si, j’vous raconterai, mais plus tard).

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Ensuite, le dénouement du challenge Caprice organisé  par Cocola’s est arrivé ! Et Chocolatée (sans blog) qui m’a réservé un polar rien que pour moi… comment a-t-elle pu deviner que ça commençait tout juste à me manquer ? Ce sera donc Mort à la Fenice, par Donna Leon. Quoi, des patchs et gommes anti-challenge ? Malheur ! Et pourquoi pas anti-lecture pendant qu’vous y êtes ?!

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Allez, puisque j’ai commencé à saouler la blogosphère entière avé mes défis perso, autant tout déballer.

D’abord dire que mes lectures sont décidées pour le challenge Bienvenue en Inde. Ce sera donc Un enfant de la balle, par John Irving (un Irving que je n’ai pas lu ! Je salive déjà) et Un nom pour un autre de Jhumpa Lahiri. Il y a aussi eu pour commencer du NerudaSoit des écrivains du continent américain pour une intrigue située en Inde… et vice-versa. Donc on devrait peut-être ré-intituler le challenge « Bienvenue en Inde… en passant par les Amériques » juste pour moi. Sorry Soukee ! Sorry Hilde ! Pickwick a parfois des raisons que la raison a justement renié. 

Ensuite, avouer qu’encouragée par la lecture du Brave Soldat Chvéïk, je ne vais pas lésiner pour le challenge Europe centrale et Orientale. Bon, j’ai effectivement cédé devant un auteur roumain, Panaït Istrati, un tout petit livre tout petit tout petit… Et p’tet aussi un titre d’Andrei Kourkov, parce que j’avais adoré Le Pinguin en son temps et que le billet de La plume et la page m’a rappelé à ces bons souvenir… Et p’tet aussi du Kafka parce que ça fait longtemps… ah ! Retenez moi, mais retenez moi, j’vous dis !

Enfin, annoncer une bonne et une mauvaise nouvelle. Le Lion est mort ce soir. Non, je ne l’ai pas retrouvé dans la jungle de ma bibliothèque pour le challenge Safari littéraire de Tiphanya… mais je sais par quoi le remplacer ! J’ai dans ma PAL – oui, ma PAL, ma chère PAL, vous vous souvenez ? - du Tom Sharpe situé en Afrique du Sud, soit Mêlée ouverte au Zoulouland et Outrage public à la Pudeur. En plein désarroi, au moins, j’ai eu un éclair – comme quoi tout finit par arriver. Mais pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt ?

Noter pour plus tard : se souvenir de penser plus tôt.

Bonne plock à tous !

PS : je n’oublie pas les jolis logos chers organisateurs ! Comme vous pouvez le voir avec les Swaps (là juste à droite… non l’autre droite… sont-y pas beaux Sir Holmes and Lady Swat ?), je commence à me familiariser avec l’autre côté du miroir du blog. Mais certains logos présentent pour moi un problème de taille… leur taille justement. Dès que je parviens à régler ça, ils viendront illuminer les coins obscurs de ce blog. Et là, ce sera Noël à Pâques !



La solitude lumineuse de Pablo Neruda

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Pablo Neruda s’est rappelé à mon bon souvenir grâce à aBeiLLe qui a eu la vraie bonne idée de choisir l’un de ses plus beaux poèmes le temps d’un dimanche poétique.

J’ai donc cherché à retrouver l’un de ses textes (assez court pour ne pas accabler ma PAL qui a bien dû entamer sa troisième boîte de prozac – à ma décharge, il était déjà sur mes étagères). La solitude Lumineuse s’est alors imposée comme une évidence.

Il s’agit d’un court récit écrit par un Neruda déjà célèbre – extrait de J’avoue que j’ai vécu, ses mémoires publiées à titre posthume. Le poète chilien se souvient ici de ses premières années d’écriture : jeune consul entre 1929 et 1932, il est installé, chichement, aux Indes, à Ceylan, en Indonésie. 

Il est seul. De cette solitude « dure comme le mur du prisonnier, contre lequel on peut s’ouvrir la tête sans que personne accoure, même si on crie, même si on pleure« .

Il est seul, notamment parce qu’il côtoie difficilement les occidentaux installés en Asie. Son propos sur le système colonial est particulièrement incisif. Comme à travers cet épisode dans lequel Neruda, se rendant à un dîner mondain, s’arrête un instant pour écouter une voix qui s’élève dans la rue. Il s’explique sur son retard devant ses hôtes anglais.  »Eux qui avaient vécu vingt-cinq ans à Ceylan montrèrent une surprise élégante. De la musique ? Ainsi les gens d’ici avaient leur musique ? Ils l’ignoraient. C’était la première nouvelle.«  

Il s’installe alors dans une « contemplation solitaire (…) [et] douloureuse« . Il la sait nécessaire, car « l’écrivain jeune ne peut écrire sans ce frisson de solitude« . Mais cette époque est, oui, incroyablement lumineuse. L’Asie, c’est un peu sa caverne, dont il sortira notamment par la musique et surtout en achevant son recueil Résidence sur la terre.

L’écrivain n’épargne personne, et surtout pas lui-même. Le regard de l’homme alors vieillissant n’est pas tendre avec le jeune homme qu’il était, et notamment sur son attitude envers les natives de ces pays.

Le récit s’achève sur un dialogue qui, rétrospectivement, fait froid dans le dos. Et c’est en définitive (et en dépit de scènes difficiles comme la chasse à l’éléphant), mon coup de coeur de ce début d’année 2010. Et je n’ai désormais qu’une envie, lire J’avoue que j’ai vécu dans son intégralité.

 

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C’était une superbe manière de préparer le voyage du challenge Bienvenue en Inde.  Ce n’était pas au programme – comme je l’explique plus haut. Mais ces généreux organisateurs que sont Soukee et Hilde m’ont permis de l’y intégrer puisqu’une partie du récit est situé en Inde.

Lu également par Soukee !

Bonne plock à tous !

La solitude Lumineuse, par Pablo Neruda (1973), extrait de J’avoue que j’ai vécu (Confesio que he vivido), aux éditions Gallimard, collection Folio (2€), 81 p., ISBN 978-2-070-31702-8.



Entretien – Les derniers jours de Stefan Zweig

Parce que j’ai définitivement pris goût à cet auteur (merci infiniment à Caro[line] !), je vous invite à découvrir cet entretien sur « Les derniers jours de Stefan Zweig » signé Laurent Seksik. Vraiment passionnant.

http://www.dailymotion.com/video/xc8ij3 

Bonne plock à tous !

Edit du 22 février : il fallait s’y attendre ! Les derniers jours de Stefan Zweig a été lu et commenté par… Caro[line] ! Elle met d’ailleurs en ligne des extraits du livre et un autre entretien avec Laurent Seksik.



Le brave soldat Chveik, par Jaroslav Hasek

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Le soldat Chvéïk est aujourd’hui célèbrissime en Europe centrale. Il est un peu à la République Tchèque ce que Mr Hulot est à la France, Mr Bean au Royaume Uni ou Pac Man aux jeux vidéo : un personnage emblématique et salutaire.

Prague, 1914. Un archiduc vient d’être assassiné à Sarajevo, et la guerre est inévitable. Le récit commence donc sur des évènements graves qui pourraient laisser augurer d’un roman bien sombre… Que nenni ! C’était sans compter sur ce brave Chvéïk, nigaud patenté et fervent patriote, qui va – à son insu - transformer le funèste épisode de l’entrée en guerre en une superbe bouffonnerie. Ses pérégrinations, dans un monde que Kafka n’aurait certainement pas renié, sont l’occasion de moquer à qui mieux mieux la police, les médecins, l’église et bien sûr l’armée.

Le grotesque et la satire (qui valent à ce personnage d’être éternellement comparé à Don Quichotte) naît certainement du décalage entre le comportement du bonhomme et la situation à laquelle il est confronté. Chvéïk veut à tout prix défendre l’honneur impérial ; pourtant, il va risquer successivement une condamnation pour haute trahison, l’internement, la prison, quand il n’est pas considéré comme un simulateur souhaitant être réformé !

La bêtise de Chvéïk en fait surtout un succulent pince-sans-rire. A l’épouse du cafetier emmené, il répond : « c’est la première fois que je vois condamner un homme innocent à dix ans de prison. Cinq ans passent encore, mais dix, c’est un peu fort de café » (chapitre VI). Et à l’aumônier déprimé par le manque de ferveur religieuse parmi les soldats, « il y avait dans le temps un curé doyen qui, après que sa vieille gouvernante a eu décampé en emportant leur gosse et leur argent, a pris seulement une femme de ménage » (chapitre XII). Un humour très efficace… un temps du moins.

La première partie m’a totalement enthousiasmé. Comme un mélange du Procès (à qui les premiers évènements – les arrestations arbitraires, l’asile, le centre de santé militaire - font indéniablement penser) et du Dîner de cons – sans le dîner.

Arrivé au milieu du récit, une certaine lassitude s’est cependant installée. Le propos de Jaroslav Hasek est toujours aussi acerbe, mais j’ai dû finir par m’accommoder d’un humour un poil redondant. Attention, cette réserve est sommes toute très anecdotique ! J’espère ne vous fera pas renoncer à plonger dans ce livre qui le mérite amplement…

D’ailleurs, une adaptation ciné est visible sur … mais seulement en langue allemande. Après, sans y être familiarisé, j’ai pris grand plaisir à regarder quelques séquences, qui ne sont pas sans rappeler Bourvil ou Charlie Chaplin… avis aux amateurs !

Lu dans le cadre du Challenge Europe Centrale et Orientale

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organisé par La Plume et la Page

Bonne plock à tous !

Edit : je découvre que le récit est dit inachevé sur Wiki (attention au spoiler d’ailleurs). Je rassure, cela ne se sent pas vraiment à la lecture, le dernier chapitre s’intitulant d’ailleurs  »Catastrophe » et constituant, de facto, une très jolie chute !

Le brave soldat Chvéïk (Dobrý voják Švejk), par Jaroslav Hasek (1921-1923), traduit du tchèque par Henry Horejsi, aux éditions Gallimard (1932), 249 p.



Challenge, quand tu nous tiens…

Bonjour, je m’appelle Pickwick et je suis challengolique. Je suis aujourd’hui devant vous car, pas plus tard qu’hier, j‘ai encore craqué… Ben vi, qu’est-ce que vous voulez, je dis non avec ma tête (enfin, plutôt devant ma PAL qui montre les crocs) mais je dis oui avec mon coeur.

Sur ce, je me suis dis qu’il était grand temps de publier un billet sous forme d’hommage, pour saluer ces très chouettes initiatives et remercier tous ceux qui m’ont embarqué dans ces folles aventures (avec mon consentement libre et éclairé, du moins autant que faire se peut). 

Donc, avant de vous réveler la teneur de ce dernier challenge, et pour vous faire saliver un peu, permettez-moi de vous raconter toute l’histoire.

Parce qu’il faut toujours commencer en douceur, il y eu d’abord un Bébé-Challenge : Ich liebe Zweig organisé par Karine:) et Caro[line]. Avec d’abord Le Joueur d’échec (mon premier billet dans un challenge ! Notez la séquence émotion). Avec ensuite la biographie de Balzac (que je viens de recevoir d’ailleurs, merci facteur !).

Ensuite, c’est le Challenge Safari de Tiphanya qui m’a tapé dans l’oeil. J’ai déjà lu les Poèmes perdus de Léopold Sédar Senghor (un billet sur un recueil de poèmes ? Tu es bien plus attaqué que ce que je pensais mon bon Pickwick !). Et il me reste à lire Le Lion de Joseph Kessel… si je retrouve le bouquin ! Je me lançais l’esprit léger à sa recherche dans mes étagères quand arriva le drame : plus de Kessel, pfff, disparu. Remarquez mon chat y serait pour quelque chose que cela ne m’étonnerai pas, jaloux comme il est, un lion, pas de ça chez lui, pensez donc.

Et puis ce fut l’engrenage… oui, je l’avoue, j’ai cédé devant le super défi de Lexounet : « Lire des livres que l’on imaginait pas lire » : en voilà une idée qu’elle est bonne ! Un défi bien tordu, un rien pervers même, mais sur fond de partage et de découverte… il avait tout pour me plaire celui là ! Au programme, du théâtre (Madame Marguerite) et un classique français du XIXe (Nana d’Emile Zola). Quel courage quand même.

Enfin, totalement grisée par ces nouvelles expériences, je me lançais comme un bienheureux dans le Challenge Europe Centrale et Orientale. Comment La plume et la page, comment aurai-je pu résister alors que la trilogie d’Agota Kristof (Le grand cahierLa PreuveLe Troisième mensonge) est dans ma bibliothèque ? Et que l’on vient de me prêter Le brave soldat Chveik ? Hein, comment ?

Alors alors ? Et ce nouveau challenge ? Ben il s’appelle Bienvenue en Inde, il est organisé par Hilde et Soukee, et il consiste à se plonger dans la littérature… indienne of course. Un livre minimum… allez, c’est à notre portée, viendez viendez ! Et si on accompagne tout cela de cuisine et de films indiens, c’est encore mieux. Pour l’instant, j’hésite encore sur le premier titre ; tous les conseils sont donc évidemment les bienvenus !

Et pour finir de vous convaincre, regardez moi ce beau logo !

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Bonne plock à tous !

 



Les Amours Singulières de W.Somerset Maugham

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Un livre avec le mot « amours » dans le titre ? Non, vous ne rêvez pas, vous êtes bien chez Pickwick ! Mais profitez-en quand même, parce qu’il en aura fallu, des arguments, pour me convaincre…

Tout d’abord, l‘adjectif  »singulières », amateur comme je le suis des choses un peu décalées, il n’en fallait pas moins. Ensuite, le quatrième de couverture, mentionnant que Somerset Maugham a été loué en son temps par ses pairs - George Orwell, Graham Greene ou Raymond Chandler… quand même.

Enfin et surtout les swats auxquels je suis convié  – mes premiers Swats ! Le Swat Holmes et le Lady Swat - pour lesquels j’ai décidé de me préparer comme il faut en me plongeant dans la littérature britannique « classique » (en tout cas, plus classique que Jasper Fforde ou Tom Sharpe, allons bon !). Autant dire que je reviens de loin, et que ce petit recueil de nouvelles, sept au total, est vraiment tombé à pic.

Somerset Maugham nous confie ici, sur le réjouissant mode de l’anecdote, les petits drames qui ont bousculé la haute société britannique au début du XXe siècle. 

Les personnages sont gentiment moqués pour leurs nostalgies des grandes heures victoriennes (Un chiffre rond, Le facteur humain) et leur hypocrisie sans faille (Jane, Vertu, Le pain de l’exil). L’auteur – et narrateur - semble tant railler que regretter cette époque révolue des salons rococos, des hôtels avec chasseurs et du respect des convenances à toute épreuve – ou presque.

L’écriture est travaillée. Dans le style d’abord : élégant, même un chouïa précieux ; dans le récit ensuite : la trame est finement tricotée et les « chutes » – nouvelle oblige – sont souvent savoureuses. 

Mon coup de coeur ? Les sublimes descriptions, des lieux, des personnages, des atmosphères… l’auteur a un vrai don pour faire naître une foultitude d’images ou de tableaux. J’ai été transporté, vraiment.

Mon coup de colère ? J‘ai parfois été exaspéré par le côté rétrograde, pour ne pas dire archaïque, du bonhomme. Les passages sur « le manque de réserve dont les femmes font preuve dans leur affaires de coeur » ou sur le fait que ce sont « en général les épouses qui créent les difficultés«  feront au mieux rire jaune… bien jaune.

Du charme donc, mais du charme désuet assurément. De quoi réjouir les amateurs du genre donc, mais pourquoi pas au-delà ?

Bonne plock à tous !

Amours singulières (First Person Singular) par W. Somerset Maugham, recueil de nouvelles comprenant : Jane (Jane), Un Chiffre rond (The Round Dozen), L’élan créateur (The Creative Impulse), Le Facteur humain (The Human Element), Vertu (Virtue), Le pain de l’exil (The Alien Corn), L’occasion manquée (The Door of Opportunity), traduites de l’anglais par Jean-Claude Amalric, Joseph Dobrinsky et Jacky Martin, aux éditions 10-18, 316 p., ISBN 2-264-02192-6.

 



Amateurs de polars… Rendez-vous à noter !

Qu’on se le dise, Pickwick est du genre prévoyant.

Il est peut-être un peu tôt pour en parler, mais… pour que vous puissiez bloquer vos agendas et éventuellement réserver vos billets de train, il n’est jamais trop tôt !

Le festival international QUAIS DU POLAR (6e édition)

se tient à Lyon les 9-10-11 avril 2010.

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Site internet du festival

 

Le programme n’est certes pas encore définitif, mais nombre d’auteurs ont déjà confirmé leur venue ! Parmi eux, comment ne pas citer Jasper Fforde… mais aussi Leif Davidsen, Antonin Varenne, Ian Rankin, Franck Thilliez, Boris Akounine, j’en passe et des tout aussi bons.

Le festival est avant tout un RDV littéraire, mais il y a aussi des événements ciné, théatre, jeunesse, etc. et même une enquête grandeur nature dans la ville, avec pour les gagnants… des livres évidemment ! 

A noter également la remise du Prix BD-Polar en partenariat avec Evene.

Et je ne manquerais pas de faire un point d’actualité quand le programme définitif sera en ligne.

PS : Si certains souhaitent des infos pour préparer au mieux leur passage à Lyon (bonnes adresses pour se loger ou se restaurer par exemple), surtout n’hésitez pas (leromandepickwick@hotmail.fr), si je peux me rendre utile…

P.P.-S. : J’avais idée de mentionner des commentaires de blogueurs/blogueuses sur des polars signés des auteurs invités au festival… n’hésitez donc pas à vous manifester dans les commentaires pour apparaître dans le prochain billet sur le festival !

 



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