L’affaire Jane Eyre 22 janvier
En voilà un titre pas bien affriolant. Car pour certains, dont moi !, Jane Eyre, ça sent la naphtaline et le mièvre comme on n’en fait plus… Heureusement que je n’avais rien d’autre à lire ce soir là. Sans la forte dose de résignation qui m’a alors envahi et conduit à me saisir du livre (tout en me maudissant d’avoir mis 1€ là-dedans et de l’avoir transporté pendant tout un après-midi de brocante), ce blog n’existerai pas. Vous tremblez ? Moi aussi.
D’abord, L’affaire Jane Eyre, ça n’est pas Jane Eyre. D’ailleurs, on peut lire le premier sans avoir lu le second (ce qui est bien mon cas… aïe, pas sûr qu’avec cet aveu, vous me jugiez encore digne de tenir un blog littéraire ; mais j’ai lu – et aimé – Bel Ami, alors, un partout balle au centre). Bon, du roman de l’aînée des soeurs Brontë, il est évidemment question, et je ne dis pas que parfois, on ne s’imagine pas qu’on rate certainement un truc. Mais ça reste extra-ordinairement savoureux. Foi de Pickwick, et avec ou sans l’aide de Charlotte, vous allez vous régaler.
Ensuite, dodo ne saurait mentir, il faut vous accrocher pendant, disons, les 10 premières pages. 10 pages, peut-être 15, pendant lesquelles on se demande franchement ce qu’on fait là nom de nom, s’il n’y a pas un autre roman qui nous attend patiemment sur l’étagère, et surtout mais quelle est donc cette nouvelle drogue dont l’auteur fait discrètement mais indiscutablement l’apologie.
Passé ce flottement, bref mais probable, c’est la révélation : ce bouquin est tout simplement épatant.
C’est qu’il faut se faire à l’idée que ce roman n’est pas tout à fait comme les autres. Le Conseil des genres a d’ailleurs longuement hésité entre « thriller littéraire » et « conte fantastique ». J’ai moi-même suggéré la catégorie des romans d’enquètes littéraires dans un monde absurde – à moins que ce ne soit l’inverse - mais passons.
Thursday Next, c’est un peu la fille cachée de Lewis Caroll et d’Orson Wells. Pour employer une technique éculée, mais non moins efficace, imaginez la recette suivante : transportez le Pays des Merveilles en 1984 ; invitez Terry Gilliam, les 4 Fantastiques, et bien sur, une certaine Jane ; ajoutez un adorable dodo de compagnie (plock !), remuez, humez, dégustez, et vous comprendrez mon engouement pour le plus formidable des romans qui m’ait été donné d’ouvrir dernièrement.
Bonne plock à tous !
L’affaire Jane Eyre (The Eyre Affair), par Jasper Fforde (2001), traduit de l’anglais par Roxane Azimi, aux éditions 10-18, collection Fleuve Noir, « Domaine étranger », 410 p., ISBN 2-264-04207-9).
Doudou 28 janvier
Sympa, ça me donne envie de lire le bouquin… Mais à quand un post sur Jane Eyre
??
Nadège 29 janvier
Dès que j’arrive à me procurer ce livre, je fonce mettre un com ici (^_^)
céline 30 janvier
Décidément, un vrai inconditionnel de Jasper Fforde
C’est vrai que l’univers est très chouette, je vais essayer d’aller plus loin dans les tomes !
Matilda 4 mars
S’il ne fait s’accrocher que pendant quinze pas je prends ! Je l’ai dans ma bibli. depuis presque deux ans et j’hésite à le lire parce que les trois premières pages ne m’avaient pas convaincue …
Je renote !
Pickwick 4 mars
@ Nadège : un incontournable! Karine:) l’a mis dans son « top 15″ d’ailleurs !
@ Céline : j’avoue, j’avoue… les tomes suivants sont très sympas aussi, en particulier le 3 ‘Le puits des histoires perdues’, qui est lui dans mon top 15. Hors du commun !
@ Matilda : j’ai failli faire comme toi ! Heureusement que je ne tombais pas de sommeil ce soir là, il serait certainement passé à la trappe ! Et puis on dit que certains livres doivent venir au bon moment… j’espère que ce sera le cas ! Au passage, Jane Eyre, ne désespère pas ! Un jour peut-etre ce sera à mon tour de t’apprécier
bambi_slaughter 12 avril
Je l’ai lu tout récemment et j’ai adoré. L’auteur a une imagination très débordante et décalé. J’espère aussi pouvoir lire la suite des aventures de Thursday. Je vois que tu as rencontré l’auteur, tu as de la chance. ^^
La librivore 6 août
Je n’ai pas accroché avec ce roman mais je trouve le thème sympathique et l’auteur aussi. J’ai lu d’autres livres qui utilisent le même thème et que j’avais beaucoup aimés. Ceci explique cela. Peut-être essaierais-je de lire le suivant.